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Le JPB > Sujet à la une 2006-09-28
Las vidas de Celia / Antonio Chavarrías / Sélection officielle
Des attentes vaines en compétition officielle

Rémi RIVIÈRE

Encore un navet pour représenter l’Espagne en Sélection officielle. Mauvaise pioche décidément, comme si Zinemaldia devait se défausser de ces cartes qui évoquent davantage le petit téléfilm du dimanche soir qu’une compétition mondiale. Et même pour ce qui est de Las Vidas de Celia, il est recommandé d’avoir fait du sport ce dimanche-là pour tenir sans impatience les 105 minutes de ce chemin de croix.

Peine perdue d’ailleurs, que de vaincre l’épreuve, lorsque l’intrigue de ce petit film policier devient finalement sans importance. La récompense n’est pas venue saluer la performance des spectateurs qui n’avaient pas fui ventre à terre et le coupable de l’assassinat d’une jeune adolescente a été démasqué dans l’indifférence générale du public.

En toile de fond, un mec sympa engrosse la petite s¦ur de sa femme mais l’épouse cocufiée ne parviendra à susciter ni l’indignation ni la pitié. Plutôt la colère tant l’envie de la gifler devient intense.

Il faudra près de deux heures pour comprendre pourquoi elle ne parle pas et balade sa gueule enfarinée à longueur de péloche comme un fantôme neurasthénique: c’est parce qu’elle sait pour sa s¦ur et son mari mais refuse de l’admettre consciemment. Même le pire bouquin de Lacan devient aussi divertissant qu’une lecture de salle d’attente à côté de cette intrigue lamentable. Les plus courageux avaient gagné la sortie bien avant que le coupable ne soit démasqué. Les plus optimistes auront attendu l’action en vain.

Car lorsque l’enquêteur flegmatique tient enfin son coupable, après une centaine de minutes d’errance penaude et d’inaction totale, devinez quoi? Il se barre, comme s’il refusait toute action dans ce long-métrage. L’assassin finira le film en allumant le gaz et même là, rien n’explose. Il manquait donc comme une petite étincelle, une seule.

Encore des perles?

Certes, la compétition n’est pas terminée et la sélection officielle promet encore quelques perles. Mais les films attendus par le public ont été plutôt froidement accueillis par les festivaliers, que ce soit le film français Mon fils à moi ou franco-espagnol Lo que se de Lola [lire éditions précédentes]. Deux premiers longs-métrages francophones, en compétition également pour le prix des jeunes réalisateurs, qui finissent par poser un genou à terre. C’est un film "difficile d’accès, il faut vouloir y rentrer", reconnaît lui-même l'acteur français Michaël Abiteboul, qui incarne, dans Lo que se de Lola le très réservé Léon, lequel malgré son obsession ne parviendra pas à communiquer avec Lola. Ni avec le public.

Dans Mon fils à moi, de Martial Fougeron, un adolescent ne supporte pas l’amour obsessionnel de sa mère, et cette relation tendue parvient même à étouffer les spectateurs. Au réalisateur qui défendait le rôle figé de Nathalie Baye, coincée dans sa névrose, le JPB objectait qu’il s’agissait plutôt d’une psychose carabinée des moins rigolotes.

Martial Fougeron a acquiescé, délestant de sa culpabilité sur les épaules de Nathalie Baye (laquelle porte magistralement son nom calembour), une "grande actrice" que le jeune réalisateur a laissé piloter seule, impressionné par son aura. Faute avouée à demi pardonnée.

Faut voir si le Jury, qui rendra son verdict samedi soir, se met à faire du sentiment.


 
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