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Le JPB > Culture 2006-09-28
L’exil sort du maquis
·La médiathèque de la faculté accueille une exposition autour des migrations

"Les exilés du vent", tel est le titre que la photographe hendayaise Angela Mejias a finalement donné à la série de photographies noir et blanc qu’elle expose. Tâche difficile, de son aveu. Car lorsque l’on présente un reportage sur les camps de réfugiés sahraouis, que mettre en avant ? De quelle terre sont-ils déracinés, ceux qui parcourent le désert saharien ? Il ne fallait pas braver les lois de la modernité, qui exige entre autres une nationalité. Pas de chance pour les nomades, qui vivent entre des états aussi compréhensifs que l’Algérie ou le Maroc. En plein sous l’¦il de l’autre, plus brûlant que le soleil et qui le somme d’être là... pour mieux le faire déguerpir. Le regard de l’autre ; les brimades, le couteau, le fusil, le poison (les puits sont parfois pratiques). Les Sahraouis existaient sans la question de leur place et se retrouvent dans les années 70 à réclamer l’indépendance d’un territoire (le Sahara occidental). Là non plus, pas de chance : la France, l’Espagne, le Portugal ont beau se poser en grands frères bardés de constitutions de droits de l’homme, il se trouve que certains gisements côtiers rendent la tâche... délicate.

Bref, les Sahraouis sont en guerre depuis 1975. Un cessez-le-feu des indépendantistes en 91 ne fait guère avancer le soutien promis par les occidentaux. La population déplacée est toujours parquée dans les camps de réfugiés. C’est là, en 1993, qu’Angela a pris ces très beaux clichés, où l’Histoire se fait intime.

Et la photographe a souhaité travailler avec le peintre Gustavo Diaz.Ce jeune Cubain est installé à Donostia (il tient son atelier à Arteleku). Son ¦uvre est reconnaissable entre mille. Moyens formats sans cadre et monochromes, faits d’une toile ocre habitant des groupements humains dégoulinants de peinture noire. Abstrait, figuratif ? Ici, la question qu’on savait fausse ne se pose même plus : les grappes se font, se défont, foules, files, errances, parfois sous des ciels menaçants, entourées d’esquisses industrielles. L’univers est tragique, résolument. Alternant avec des photos plus référentielles, le tout nous donne une étrange perception des identités en bute aux espaces qui ne sont pas les leurs.

Médiathèque. Fac de Bayonne.


 
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