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Biarritz en maître de l’ovalie
·La formidable victoire des joueurs du BOPB installe le club parmi les grands et les supporters les en remercient
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Que dire de plus qui n’a déjà été dit sur la victoire écrasante du Biarritz Olympique Pays Basque en finale du Top 14 de rugby face au Stade Toulousain. Une victoire sans partage sur Toulouse la référence du rugby français. D’ailleurs la référence va peut-être désormais s’appeler Biarritz, tellement la seconde victoire consécutive du BOPB en Top 14, avait l’odeur d’une passation de pouvoir. Trop forts les avants biarrots. Mais ça, on le savait avant le début de la finale. Ce que nous ne savions pas, c’est comment allait jouer la ligne de trois-quarts basque face à la prestigieuse toulousaine. Avec notamment un très grand Traille, à qui le repos forcé a visiblement fait du bien, les arrières biarrots ont été décisifs en récompensant de la plus belle des manières (avec cinq essais) tout le travail de l’équipe. Que la fête fut belle à Paris et au Pays Basque pendant deux jours. Elle a même commencé avant la fin du match, tant la domination biarrote était totale. K.O étaient les Toulousains. Ils n’en voulaient plus d’un jeu qui pourtant les a sacrés plus d’une fois. Ils voulaient que ça se finisse au plus vite, à l’image de Jean-Baptiste Ellissalde qui, dès que la sirène du Stade de France annonça la fin du match, s’empressa de balancer le ballon directement en touche pour en terminer avec ce calvaire.
Une ville en rouge et blanc
À Biarritz, plusieurs milliers de supporteurs ont acclamé leurs héros, dimanche dans les rues de la ville basque. À leur arrivée à l'aéroport de Biarritz, les joueurs ont été accueillis par une foule vibrante, habillée de blanc et rouge. À leur descente d'avion, les champions de France ont pris place sur un bus impérial pour parcourir les rues de la ville. Le troisième ligne Thierry Dusautoir a provoqué les acclamations des supporters agglutinés contre les grilles de l'aéroport, en brandissant le Bouclier de Brennus. Dans la foule, Florence, une aide-soignante de 30 ans, prend de nombreuses photos des joueurs au passage du bus, avec son portable. Elle joue elle-même au rugby dans l'équipe féminine de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques). "Ils ont superbement joué en deuxième mi-temps, cela efface totalement la déception de la Coupe d'Europe" perdue contre la province irlandaise du Munster (23-19) le 20 mai à Cardiff, explique-t-elle. L'équipe qui inscrit là un cinquième titre de champion de France dans son palmarès, s'est ensuite dirigée, à bord du bus, vers la mairie en parcourant au pas les grandes artères de la ville sous une forte chaleur. Les joueurs sont apparus sur le balcon de l'Hôtel de ville pour brandir le trophée devant une foule de plusieurs milliers de personnes. Ensuite, les célébrations se sont déplacées vers l'esplanade du casino municipal, près de la grande plage où les joueurs ont été accueillis par les ch¦urs basques du groupe Oldarra. Un "auresku" a ensuite été joué devant l'équipe puis le speaker officiel du stade Aguiléra, Jean-Louis Berho, a appelé un à un les joueurs pour qu'ils viennent brandir le bouclier sous les applaudissements, en commençant par les deux capitaines de l'équipe, Thomas Lièvremont et Benoît August. Dernier appelé parmi les joueurs, le demi de mêlée vedette Dimitri Yachvili a été longuement ovationné. Une réception a ensuite été donnée dans la vaste salle du "salon des ambassadeurs" du casino. La fête s’est déplacée alors dans l’antre du BOPB, à Aguiléra, où beaucoup ont voulu montrer qu’ils savaient aussi bien faire la fête que les joueurs du BOPB savent jouer au rugby.
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