Distancé au départ de la journée après un tête-à-queue, Sébastien Loeb (Citroën Xsara) a pris la tête du rallye d’Argentine après l’arrêt du leader finlandais Marcus Grönholm (Ford Focus RS) pour un problème de transmission, hier dans la province de Cordoba. Grönholm, en tête depuis les premières spéciales de la course, a été stoppé net dans la 8e spéciale et n’a pu faire repartir sa voiture. Désormais pour pouvoir poursuivre la compétition, le géant blond devait regagner le parc d’assistance de Cordoba pour réparation et être pénalisé de cinq minutes forfaitaires par spéciale manquée, abandonnant ainsi toute chance de victoire. Une situation qui laisse le champ libre à Loeb, désormais solidement installé à la première place du classement avec 11 sec 6/10e d'avance sur le Norvégien Petter Solberg (Subaru Impreza).

La journée avait pourtant débuté de la pire des manières pour le double champion du monde en titre, parti à la faute dans l'ES3. "Dans une épingle en première, la voiture a décroché brutalement de l’arrière, a expliqué Loeb. Je me suis fait avoir et j’ai été obligé de m’arrêter en travers de la route".

Ce coup dur, ajouté à la crevaison de Solberg dans l’ES5, avait fait le bonheur de Grönholm, tout heureux de s’emparer de la première place même si Loeb, toujours en embuscade, avait mis un point d’honneur à refaire une partie de son handicap. Piqué au vif par son erreur initiale, il signait, en effet, le meilleur temps des deux épreuves chronométrées suivantes (ES4, ES5). Avant le retour en force du pilote de l'équipe Kronos et les ennuis mécaniques de Grönholm, Solberg, dans l'obligation de réagir après un début de saison maussade (5e du Championnat à 36 points de Loeb), avait donné le tempo d’une journée disputée sous le brouillard de l’automne argentin.