29 avril 1886 il y a 120 ans :
Jeudi dernier, la population de Saint-Palais a été profondément impressionnée par un affreux malheur. Le gendarme Oxobi essayait un jeune cheval dont il avait fait récemment l'acquisition, quand soudain, effrayé par la vue d'un chien, la bête fougueuse se cabra d'un élan si brutal que l'infortuné cavalier fut projeté sur le sol, où quelques instants plus tard on le retrouva évanoui. Transporté immédiatement à la caserne, il y fut entouré des soins les plus intelligents et les plus dévoués, mais, hélas ! vainement, car une congestion cérébrale l'emportait 24 heures environ après l'accident, et sans qu'il eût recouvré ses sens. Son agonie épouvantable a duré six heures. Il laisse dans la plus profonde détresse sa femme et ses cinq enfants, dont l'aîné a 11 ans et le plus jeune à peine 10 mois.
Estimé de ses chefs, adoré de ses égaux, profondément probe et consciencieux, esclave noblement résigné d'un service souvent très pénible, ce brave Basque résumait en lui les qualités maîtresses qui font de la gendarmerie française l'élite des soldats du monde entier.
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