Sandra Barrenetxea dénonce devant le juge les tortures infligées par la Garde Civile
La jeune Sandra Barrenetxea, arrêtée à Bilbao lundi dernier par la Garde Civile espagnole a dénoncé jeudi devant le juge avoir été l’objet de tortures pendant sa garde à vue au secret, a rapporté son avocat. Selon l’association Askatasuna, qui reprend les propos de l’avocat, la jeune a refusé de répondre aux questions du magistrat "de même qu'elle a refusé de le faire à celles des gardes civils pendant la garde à vue". Le juge a ordonné son incarcération à la prison madrilène de Soto del Real.Ce n’est qu’après son arrivée en prison que la jeune originaire du quartier d’Irala a pu s’entretenir avec un avocat de confiance. Selon Askatasuna, "elle lui a raconté les tortures subies pendant les deux jours passés à la caserne. Menaces, simulacres d’électrocution, insultes, obligation de rester nue, sac sur la tête, obligation de faire des flexions, des coups surtout sur la têteŠ" Askatasuna a dénoncé le traitement infligé à Sandra Barrenetxea ainsi que son incarcération qui a été demandée "sans qu’aucune preuve ne soit venue étayer les accusations". Elle est accusée d’un délit présumé de "collaboration" avec l’ETA. "Une fois de plus la torture, une fois de plus l’Audience Nationale, une fois de plus l’ordre d’incarcération, une fois de plus la répression, la violation des droits essentiels et l’oppression", a regretté Askatasuna tout en ajoutant qu’"aucun véritable processus ne pourra être mis en marche sans base démocratique".
Critique au PNV
Askatasuna estime qu’il "faut en finir avec la persécution politique, les arrestations et la torture, il faut abandonner la législation d’exception conçue pour Euskal Herria, à commencer par la loi permettant la mise au secret, et il faut garantir les droits essentiels dans notre pays".L’association a critiqué par ailleurs l’attitude du PNV, formation qui "à cette heure n’a toujours pas ouvert la bouche pour donner son point de vue sur cette grave violation des droits" selon Askatasuna.
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