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Le JPB > Culture 2006-02-24
Coup de ballet dans un répertoire oublié
·Ballet Biarritz présente demain ses dernières créations, Don Juan et Les petits riens, en s’inspirant du Ballet d’action

Une assemblée en grand deuil semble pleurer la mort de Don Juan, tandis que celui-ci s’éclipse pour aller jouer la sérénade sous les fenêtres d’Elvire. Toujours en forme, ce Don Juan, dans la nouvelle création du Ballet Biarritz qui sera présentée samedi et dimanche à Biarritz.Mais Thierry Malandain n’entend pas pour autant procéder à une reconstitution historique mais rendre vie, avec un nouveau regard, à un ballet oublié.Il y en a même deux, issus de la naissance du Ballet d’action, à la fin du XVIIIe siècle, lorsque la danse s’intéresse aux préoccupations des hommes.Homme très préoccupé par de galants rendez-vous, Don Juan inspirera en 1771 le musicien Christoph Willibald Gluck et le chorégraphe Gasparo Angiolini.Dans la même veine du renouveau, Mozart écrira la musique des Petits riens et le chorégraphe Jean-Georges Noverre y donnera vie en 1778.Demain, en première partie du Don Juan du Ballet Biarritz, Thierry Malandain présentera également Les petits riens.

Et voilà comment ce Don Juan, qu’on croyait mort, compte fleurette à la belle Elvire, comme la métaphore de ce spectacle ressuscité par la grâce du Ballet Biarritz.Ressuscité et dépoussiéré au passage par le ballet de Malandain.Le chorégraphe prévient qu’il ne s’agit ni d’une parodie, ni d’une reconstitution historique.On n’en attendait pas moins du centre chorégraphique, n’en déplaise aux puristes qui se sentent bousculés dans leurs certitudes de genre.Plutôt une relecture, promet Thierry Malandain."Relire une ¦uvre chorégraphique, c’est être sensible au sujet ou à la partition qui l’accompagne. C’est apprendre à la connaître, s’intéresser au contexte historique et social de sa création, ensuite faire preuve d’imagination pour poser sur elle un regard qu’on espère toujours nouveau" dit le chorégraphe.

Pour ce "regard nouveau", il est vrai que Don Juan est un personnage inspirant, plein d’énergie, en quête d’un absolu qu’il tente d’atteindre en multipliant ses partenaires dans un ballet incessant, voltigeant de l’une à l’autre et embrassant la mort dans cette quête frénétique.Tous les ingrédients sont là pour donner vie au coureur de jupon, le libertin immortalisé par Molière.

Thierry Malandain n’entend pas présenter un autre personnage au public de la Gare du Midi, demain soir.Mais le meneur du Ballet Biarritz retiendra la quête irraisonnée d’un insatisfait qui cherche l’amour unique dans la multiplicité et collectionne les lits et les corps pour reconstituer le puzzle d’un seul visage.Irraisonné parce qu’il finira par faire un faux pas.

Dans cette démarche "à la fois ludique et sentimentale", Thierry Malandain espère que le public pourra l’apprécier comme une ¦uvre originale.

· Don Juan

Don Juan de Gluck et Les Petits Riens de Mozart. Gare du Midi de Biarritz. Samedi 25 février à 21h et dimanche 26 février à 17h. de 10 à 25 euros.



Le libertin finit par séduire la mort
Une assemblée en grand deuil semble pleurer la mort de Don Juan, tandis que celui-ci s’éclipse pour aller jouer la sérénade sous les fenêtres d’Elvire. Il est sur le point de gagner sa confiance, lorsque son père, le Commandeur, les surprend. Don Juan l’affronte en duel et le tue avant de s’enfuir. Plus tard, au cours d’un banquet, on retrouve Don Juan entouré de ses maîtresses, voltigeant de l’une à l’autre. La fête bat alors son plein, chacune cédant au charme du libertin, pendant que celles qu’il a délaissées pleurent. La mort est l’une d’entre elle, Don Juan n’écoute pas son avertissement, et lorsque de violents coups sont frappés, et qu’entre le spectre du Commandeur, Don Juan s’avance à sa rencontre et l’invite crânement à sa table. Le spectre refuse tout en le conviant à lui rendre visite au cimetière. Ce dernier accepte par bravade. Il fait nuit, Don Juan arrive au cimetière où l’attend la statue du Commandeur. Elle l’incite, à se repentir, mais en vain. Alors, le spectre lui tend la main, tandis qu’apparaissent des furies qui le condamnent aux tortures de l’enfer. Sous ses pieds la terre s’ouvre pour l’engloutir.


 
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