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Le JPB > Pays Basque 2006-02-24
M. Zapatero : "Je ne négocierai pas le droit à l’autodétermination avec ETA"
·Le lehendakari lui a rappelé que ce droit est un droit fondamental reconnu par l’ONU

Alors que la perspective de négociations avec l’organisation armée basque divise fortement les principaux partis espagnols, le chef de l’exécutif a assuré mercredi devant les députés qu’il ne négocierait pas avec ETA le droit à l’autodétermination du Pays Basque. En réponse à une interpellation du président du Parti Populaire, Mariano Rajoy, "Êtes-vous capable de garantir, en tant que président du gouvernement, que ni vous ni votre parti n’allez ni négocier ni accepter le droit à l’autodétermination?", José Luis Rodríguez Zapatero a répondu négativement : "je ne négocierai pas le droit à l’autodétermination avec ETA", a-t-il déclaré en précisant que ce droit n’existait pas "dans le cadre constitutionnel espagnol ni dans celui d’aucun parti démocratique. Donc, votre question a une réponse simple: non".

Les réactions au Pays Basque ne se sont pas fait attendre. Le gouvernement de la CAB et son lehendakari, Juan José Ibarretxe, ont rappelé à M. Zapatero que le droit à l’autodétermination "n’est pas négociable" puisqu’il s’agit "d’un droit qui appartient à tous les peuples et qui est reconnu par les Nations Unies". Selon l’exécutif de la CAB, la question basque ne sera jamais réglée si les forces politiques n’arrivent pas à un accord autour du "droit à décider des Basques".

Par ailleurs, en écoutant le chef du gouvernement espagnol, le président du PNV a voulu comprendre que José Luis Rodríguez Zapatero ne parlait que des pourparlers entre Madrid et ETA. Selon Josu Jon Imaz, il est tout à fait logique que le président espagnol ne négocie pas ce droit avec "une organisation terroriste". "Cela dit, ce pays a le droit de décider de son avenir, non pas parce que ETA le souhaite, mais parce que c’est un droit démocratique", a-t-il ajouté

Le porte-parole de Batasuna, Joseba Permach, a pour sa part rappelé au chef de l’exécutif espagnol que ces dernières années "la reconnaissance de ce droit a aidé en Europe à résoudre des conflits, dont celui de l’Irlande". Joseba Permach a ajouté que M.Zapatero en "est très conscient". "Il sait très bien que la résolution démocratique du conflit en Euskal Herri passe par garantir aux Basques leur droit à décider librement de leur avenir".

Par ailleurs, le ministre de la Défense s’est félicité du millième jour sans attentat mortel de ETA. "Sans céder à aucun type d’optimisme exagéré, avoir passé mille jours sans avoir à déplorer l’assassinat d’un Espagnol est un motif de grande satisfaction", a déclaré José Bono sur la principale radio privée Cadena Ser.



Des victimes de ETA pour le dialogue
Un groupe de personnes victimes de l’organisation armée basque ETA ont apporté mercredi leur soutien à la "politique de pacification" menée par le chef du gouvernement espagnol José Luis Rodríguez Zapatero. Lors d’une conférence de presse à Donostia-Saint-Sébastien, une dizaine de personnes, pour la plupart des proches des élus locaux socialistes, ont présenté un document de soutien au chef de l’exécutif espagnol intitulé.

"Tout en conservant dans nos c¦urs une douleur immense qui ne disparaîtra jamais, nous appuyons la politique de pacification engagée par le gouvernement de la nation", indique ce texte. Les signataires disent soutenir la résolution approuvée en mai 2005 par les députés espagnols autorisant le gouvernement à engager des pourparlers avec ETA si celle-ci renonce à la violence. Ils manifestent leur "espoir que les générations futures puissent vivre en paix et dans la liberté et que la dernière victime du terrorisme ait effectivement été la dernière".

L’initiative de ce groupe répond à la convocation demain à Madrid d’une vaste manifestation contre la politique de M. Zapatero sous le slogan "Non en mon nom". Les principaux collectifs de victimes, soutenus par l’opposition conservatrice du PP, veulent montrer ainsi leur refus à une éventuelle négociation Madrid-ETA.

"Notre démarche ne va pas à l’encontre de la manifestation de Madrid", a précisé le journaliste Gorka Landaburu. "Mais si certains souhaitent dire dans les rues, et ils ont le droit de le faire, Non en mon nom, nous aussi nous avons le droit de dire Oui en notre nom, oui à ce que l’on recherche la paix, une tâche qui relève des fonctions d’un chef de gouvernement". Il a également rappelé que tous les partis ont soutenu les négociations d’Adolfo Suarez avec ETA pm, celles de Felipe González à Alger [lire ci-dessous], ainsi que la tentative de José María Aznar. En référence à l’ancien chef du gouvernement espagnol, Gorka Landaburu a rappelé que M. Aznar avait déclaré qu’il serait "généreux" avec les militants de ETA si l’organisation abandonnait les armes.



Une "marée sociale" pour un processus de résolution
La Table pour l’Accord, issue du Forum de Débat National Eztabaidagunea, souhaite créer une "marée sociale" en faveur du processus de résolution du conflit basque. Lors d’une conférence de presse, les représentants de la Table pour l’Accord ont déclaré qu’une campagne démarrera bientôt pour réclamer de la société "un engagement dans la défense de la mise en place d’une table pour la résolution du conflit", ainsi que pour le début du processus de paix proprement dit.

La campagne se prolongera jusqu’à la journée de l’Aberri Eguna, en Semaine Sainte, et rappellera les trois principes recueillis dans l’Accord Démocratique de Base (ADB) signé par une cinquantaine d’agents politiques, syndicaux et sociaux du Pays Basque : "la reconnaissance du Pays Basque, du droit de décision et de la nécessité d’un accord atteint entre tous, qui puisse mener à bien un processus de résolution".

Selon les responsables de la Table pour l’Accord, l’objectif est de faire en sorte que "l’ensemble de la population comprenne que la défense de ces principes est nécessaire et qu’il faut mettre en place le plus tôt possible une table des négociations".

Pour la Table pour l’accord, les citoyens doivent participer à part entière à un processus de paix, "parce qu’il ne s’agit pas d’une responsabilité exclusive des agents politiques ou syndicaux".


 
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