Soucieux d’apporter le point de vue de 2 enseignants de terrain, exerçant depuis plus de 15 ans à l’Ecole primaire de Bidart, afin d’éclairer le débat municipal sur le développement inéluctable de l’Ecole et sa future implantation, nous souhaitons également relayer l’avis unanime du Conseil d’Ecole réunissant en son sein enseignants, représentants élus des parents d’élèves, et élus municipaux.

I ­ Contexte général : l’Ecole primaire, un service public d’Education

1 ­ Bidart n’est plus le petit village basque des années 80, c’est aujourd’hui une commune dynamique, en pleine expansion qui devrait avoisiner les 6.000 habitants, à l’issue du recensement en cours, et est en passe d’intégrer la CABAB. Une Ecole de qualité, c’est l’offre scolaire prioritaire que doit proposer une commune en mouvement qui veut témoigner de sa vitalité.

2 ­ L’analyse géographique et démographique du développement rapide et conséquent de Bidart démontre que celui-ci s’opère essentiellement par l’Est, vers Arbonne et Ahetze, là où le foncier est le plus disponible. L’Ecole Primaire, en tant que service public d’éducation, étant par essence une Ecole de proximité, se doit donc naturellement d’être au plus près de ce nouveau lieu de vie.

3 - D’un point de vue pédagogique, il est incontestable que la qualité d’accueil et d’encadrement nécessaire au bon développement des enfants est favorisée par des structures petites ou moyennes, plutôt que par de grandes unités, par nature moins humaines. Donc, mieux vaut 2 Ecoles de taille moyenne, qu’une grande.

4 ­ La société évolue, l’Ecole aussi. C’est une chance pour Bidart de pouvoir construire une Ecole neuve, moderne, car adaptée aux besoins de l’enseignement actuel, sans être contrainte par une architecture et des locaux traditionnels.

II ­ Contexte particulier : gestion économique et politique

1 ­ L’opportunité de pouvoir utiliser rapidement un terrain à Bassilour, à moindre frais, alors que le terrain proche de l’actuelle Ecole présente des difficultés d’acquisition entraînant de longues procédures, ajoute un argument important au choix d’un nouveau site décentralisé. Ce qui n’empêche pas de continuer à travailler sur l’acquisition du terrain dans le périmètre scolaire actuel pour un futur équipement collectif central (salle communale/salle de sport).

2 ­ La cantine, pourtant récente, s’avérant déjà trop petite, les services de repas pour plus de 200 enfants, comme actuellement, y sont déjà très compliqués à organiser. En conséquence, il n’est pas raisonnable d’envisager une augmentation notable des effectifs sur ce même site. Par contre, la cuisine centrale pourrait prendre en charge la réalisation de repas supplémentaires qui seraient ensuite transportés vers la nouvelle Ecole de Bassilour.

3 ­ Enfin, chaque Bidartar concerné par le fonctionnement de l’Ecole connaît les inquiétants problèmes de circulation et de stationnement aux heures de rentrée et de sortie des classes, en termes de sécurité. Point n’est besoin d’en rajouter de supplémentaires.

Pour toutes ces raisons, et pour respecter une logique de déconcentration des équipements qui préserve un développement équilibré de la commune, il nous apparaît que la prise de position de M. le Maire, conforme à celle de l’ensemble de la communauté éducative, est sage et positive pour l’avenir de Bidart.

Souhaitons que l’ensemble des élus, à la lumière de notre témoignage issu du terrain, puisse alimenter sa réflexion, hors du contexte politicien d’opposition classique, afin de prendre la meilleure décision pour l’intérêt général, en l’occurrence celui des enfants de Bidart.