24 février 1872 il y a 134 ans :
Pétition au Conseil Général : "Une industrie minime en apparence, mais qui donne du pain à de nombreuses familles de Saint-Jean-de-Luz, de Socoa et de Ciboure, est depuis quelque temps fortement compromise par une pêche prohibée par le décret du 25 janvier 1868. En effet, certains pêcheurs trouvant sans doute beaucoup plus lucrative que la ligne, se livrent à la pêche dite, aux filets courants, aux filets carets et aux crochets. Ces genres de pêches sont expressément défendus par ledit décret et il ne se trouve personne ici, malgré nos justes réclamations, pour faire respecter cette loi. La pêche à la ligne est l’unique ressource, soit des vieux marins invalides, soit des pêcheurs de thon et de sardines lorsque les gros temps les empêche d’aller en mer, soit enfin de nombreux ouvriers dans les temps de chômage. 150 familles environ dans les trois ports sus-nommés demandent à cette industrie leur pain quotidien. Les genres de pêches interdits par la loi que l’on tolère ici chassent et détruisent tout le poisson depuis quelques années. Vous pouvez beaucoup, Monsieur le Conseiller Général, par votre position. Aussi prenons-nous l’hardiesse de vous adresser cette supplique, persuadés que vous ferez tout pour rendre à tant de malheureux pêcheurs l’espoir de pouvoir gagner encore du pain pour leurs enfants."
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