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23 février 2006 / par Dante Sanjurjo
Pays Basque : les obstacles à la paix

« Cela ne se fera pas en un jour, un mois ou une année. » Le président du gouvernement espagnol, José Luís Rodriguez Zapatero, ne s’attend pas à ce que le rétablissement d’une paix durable au Pays Basque soit facile. L’actualité en donne deux illustrations. L’un des principaux obstacles à la paix, dont les journaux parlent peu, est la politique d’obstruction de la France. La seconde difficulté réside dans la recherche du point d’équilibre entre les intérêts des indépendantistes et ceux du gouvernement espagnol, que pointe un communiqué de l’ETA rendu public samedi dernier.

En ce qui concerne la France, Paris, qui a sous son autorité trois provinces basques, semble avant tout chercher à ne pas être mêlé à la négociation qui se profile entre le gouvernement espagnol, l’ETA et les partis politiques basques. Pourtant, les autorités françaises sont confrontées à des revendications de plus en plus fortes pour la reconnaissance de la langue basque et la création d’un département Pays Basque, et elles détiennent 160 membres de l’ETA.

Or, Paris ne se contente pas de faire la sourde oreille. En témoigne son attitude vis-à-vis de l’association de soutien aux prisonniers politiques basques Askatasuna. Cette association est dans le collimateur de la justice antiterroriste, qui semble agir de façon très politique. Outre la perquisition de ses locaux et la recherche d’indices de blanchiment d’argent de l’ETA dans sa comptabilité, qui n’ont rien donné, la juge Marie-Antoinette Houyvet en a placé le porte-parole en détention préventive pendant plus d’un an. Jean-François Lefort, accusé d’avoir apporté un soutien logistique aux chefs de l’ETA, est sorti de prison en décembre. Depuis le début, il dénonce un montage policier, et les faits lui ont donné raison. Vendredi dernier, il s’est présenté au palais de justice de Paris pour une nouvelle confrontation avec son seul accusateur, un militant occitan emprisonné pour avoir aidé à l’hébergement de chefs de l’ETA. Seul son témoignage met Lefort en cause. Or, il s’est rétracté et a affirmé avoir subi des pressions policières pour accuser Lefort. Il en ressort que la police savait que Lefort n’avait rien à se reprocher, mais a décidé de le « faire tomber » en obtenant d’une personne en garde à vue un faux témoignage. « Il est évident qu’il y a un intérêt politique à empêcher Askatasuna de travailler, car sans elle il n’y aura pas de structure pour faire savoir qu’il y a 160 prisonniers politiques basques en France», a déclaré Lefort devant la presse, une heure avant la confrontation. « Je ne comprends pas qu’on s’acharne contre lui, surtout au moment où l’on apprend que l’ETA et le gouvernement espagnol sont prêts à négocier », a commenté Mgr Gaillot, venu le soutenir. [...]


 
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