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Le JPB > Culture 2006-01-18
Cloch’Art : le théâtre à l’école de l’humanisme
·Issue des ateliers théâtre que la Cie Traboules propose à l’APF, la troupe Lucioles donne la première de son spectacle à Ispoure vendredi soir

Le théâtre, c’est souvent l’aventure, mais rarement celle qui se joue dans les coulisses concurrence autant la scène que dans cette histoire particulière, qui a vu la naissance du spectacle Cloch’Art.

Tout commence en décembre 2001. La compagnie de théâtre Traboules vient juste de naître (en mars), et s’active à Hasparren, hébergée par le Centre culturel Eihartzea. Ses comédiens sont alors contactés par l’association Garazikus, programmant du spectacle vivant à Ispoure, et qui pour le coup joue à fond son rôle d’entremetteur artistique, pour le compte de l’Association des paralysés de France, désireuse de profiter d’un atelier théâtre.

Des réunions se mettent en place et l’alchimie fonctionne, autour d’un désir partagé : "il ne s’agit pas, sous prétexte de handicap, de se contenter d’un projet type sketches de fin d’année".

En d’autres termes, l’art n’a pas à être soumis à des buts thérapeutiques ou sociaux, car tout cela fait partie, en soi, du théâtre. Du moins est-ce la vision que Traboules se fait de l’art dramatique, qui n’est "pas forcément une histoire de don ou d’avant-garde, mais aussi une histoire de travail, de savoir être et d’implication".

Grâce au soutien financier du Conseil général, mais aussi de la volonté politique de donner du temps à cette rencontre, la compagnie et les apprentis comédiens approfondissent leurs relations durant une année d’ateliers sur la scène d’Ispoure.

Les difficultés sont là, dues aux limites physiques ou mentales des protagonistes (équilibre, mémoire, difficultés de communication...). Mais tout cela devient contrainte créatrice, au point de constituer une troupe distincte dès 2002. Les acteurs adoptent le nom de "Lucioles". Tous travaillent alors sur un spectacle original, mis en scène par le directeur de Traboules, Kittof Prud’homme : Cloch’Art. Entre octobre 2004 et octobre 2005, sont programmés trois "états de travail", c’est-à-dire des représentations publiques à mi-parcours. Le succès est au rendez-vous car avec plus de 600 personnes présentes, les amis des amis ne sont vraisemblablement pas les seuls à se déplacer. Qu’il s’agisse des familles ou des professionnels (de la santé comme de l’art), c’est la surprise générale quant à la performance scénique des handicapés.

Comme quoi, lorsque l’on ne pense pas "progrès social" en termes de but, il est au rendez-vous.

Pour Traboules, c’est aussi une reconnaissance en termes de pédagogie, d’action auprès de publics ciblés. Car le foyer de vie Bizi Ideki (accueillant des personnes adultes autistes) et l’Hôpital de jour de Bayonne comptent suivre la démarche de l’APF.

Vendredi 20 janvier, salle Bentaberry, Ispoure. Rens. Garazikus : 05 5 9 37 06 04.


 
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