Les négociations sont toujours bloquées au centre hospitalier de Bayonne où une partie du personnel (environ 250 employés selon la direction) était à nouveau en grève hier à l’appel de l’intersyndicale CGT-Unsa-Sud. La mobilisation coïncidait avec une nouvelle réunion entre direction et syndicats à laquelle n’a pas participé Angel Piquemal, le directeur de l’hôpital, remplacé au pied levé par le nouveau directeur des ressources humaines qui entrait en fonction hier. Une absence considérée par les manifestants comme du "mépris" envers eux.
La réunion n’a d’ailleurs pas duré longtemps. Elle a concerné plus spécifiquement les besoins en personnel de nuit. "Cela fait huit mois que nous discutons et recensons les besoins, il est temps de passer à la négociation active", a commenté Gaelle Selas, de la CGT, à l’issue de la réunion. Elle a regretté l’absence de propositions écrites de la part de la direction, sur le personnel de nuit comme sur l’ensemble des revendications avancées par les grévistes.
"Nous avons demandé à la direction qu’il y ait un échange de propositions écrites et chiffrées lors de notre prochaine rencontre", a indiqué la déléguée CGT. L’intersyndicale réclame une augmentation des effectifs, soignants ou pas et la création de 102 postes pour renforcer les équipes de remplacement.
Environ 130 agents de l’hôpital ont tenu une assemblée en milieu d’après-midi après avoir défilé dans les rues adjacentes au centre hospitalier. Le personnel présent a fait part de sa détermination à poursuivre le mouvement de protestation. Les grévistes ont ainsi prévu de bloquer les admissions à l’hôpital lundi prochain de 8h à 10h. D’autres actions pourraient aussi être menées à l’extérieur de l’enceinte de l’établissement.
De son côté, la CFDT, qui ne participe pas au mouvement de grève, a estimé que la réunion d’hier sur l’organisation du travail de nuit "n’a abouti à rien".
"Aucune proposition n'a été faite. S'agit-il d'une stratégie pour jouer la montre?", s’est interrogé le syndicat en estimant que "si tel est le cas, ceci est très dommageable pour le climat social qui règne à hôpital". La CFDT pense que la mise en place du service de remplacements doit se faire rapidement, "ce n'est qu'ainsi que nous pourrons juger de son efficacité".