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Le JPB > Sujet à la une 2005-12-24
4 000 M€ pour le `Y Basque’
·Le Sénat espagnol a adopté le budget pour la construction de la ligneferroviaire à grande vitesse basque qui devrait être achevée pour 2010

Le désaccord et parfois l’affrontement que le projet de Ligne à grande vitesse basque a provoqué pendant des années entre le gouvernement de Vitoria-Gasteiz et celui de Madrid semblent enfin s’évaporer. L’idée de construction du ŒY Basque’ reliant les trois capitales de la Communauté Autonome Basque était devenu le projet public le plus lent de l’histoire de ce territoire : plus de vingt ans sont passés depuis le lancement de ce projet et les travaux n’ont toujours pas débuté. Un accord souscrit lundi entre le PNV et le PSOE aurait débloqué le dossier. Mais d’autres court-circuits peuvent toujours empêcher la réalisation de ce réseau ferré, parait-il idyllique.

Lorsqu’il sera en fonction, en 2010 si les travaux vont au rythme prévu, la plus grande infrastructure jamais construite dans la CAB permettra de parcourir le trajet Bilbo-Donostia en 38 minutes face aux 3h30 actuelles, arriver de Donostia à Vitoria-Gasteiz en 34 minutes contre les plus de deux heures aujourd'hui, et faire le parcours entre la capitale de la CAB et Bilbo en à peine 27 minutes. Sans oublier que le Pays Basque se rapprocherait énormément de l’intérieur et du sud de la péninsule...

Reste que la mise en place de ce réseau ne sera pas sans conséquence sur un environnement déjà percé et divisé par des dizaines de routes de grande capacité. Reste aussi que la construction de cette infrastructure pharaonique exigera des investissements colossaux : 4 000 millions d’euros, soit "35 musées Guggenheim", selon le président du PNV de Bizkaia. Iñigo Urkullu a effectué une autre comparaison : "c’est la moitié du budget annuel du gouvernement basque, soit l’addition des budgets des trois diputaciones". Il n’y a toujours pas de réponse pour la question environnementale, mais concernant celle des moyens tout semble réglé. Le lendemain de l’annonce de l’accord entre le PNV et le PSOE, le Sénat espagnol approuvait une enveloppe de quatre milliards d’euros pour le ŒY Basque’.

Décompte du Cupo

Le ministère espagnol des Transports espère alléger le poids de ce chiffre astronomique en obtenant de l’Union européenne un engagement financier. La construction du ŒY Basque’ est une infrastructure à caractère européen et de connexion transfrontalière. Pour l’instant, il n’y avait que l’engagement du Sénat. Celui du Congrès est arrivé avant-hier lors du débat sur le Budget 2006 au cours duquel le PNV a donné son blanc-seing aux orientations budgétaires du PSOE. C’est le principe de l’accord : le PNV vote le budget, le PSOE impulse le Y Basque.

L’accord entre les deux partis inclut également un fait inédit : le gouvernement basque, bien qu’il n’en ait pas les compétences, pourra construire une partie du réseau ferré. En effet, le gouvernement espagnol a accepté que l’exécutif de Vitoria-Gasteiz prenne en charge la construction de l’ensemble du tronçon gipuzkoar. Soit depuis Irun jusqu’à Bergara.

En décembre 2002, le ministre basque des Transports Alvaro Amman avait provoqué la colère de l’exécutif dirigé par José Maria Aznar en annonçant que le gouvernement basque prendrait en main la construction du Y Basque. Au printemps 2005, l’exécutif basque a approuvé le démarrage des travaux de la ligne à grande vitesse, en autorisant la passation de contrats pour deux sections: celle entre Irun et Hendaye, ainsi que le tunnel entre Ordizia et Itsasondo. L’opposition entre le nouveau gouvernement socialiste et l’exécutif basque semblait alors irréconciliable.

Or, la baguette magique de la politique a fait le miracle. Le gouvernement basque prendra en charge la construction de la partie gipuzkoar du Y Basque, jugée prioritaire par Vitoria-Gasteiz. L’exécutif basque devra débloquer 1.642 millions d’euros pour cela. Mais cette somme sera remboursée ultérieurement par Madrid via le Cupo, c’est-à-dire, la somme que la CAB reverse annuellement à l’Espagne après la perception des impôts.

Le début des travaux est prévu pour 2006 et la fin pour 2010.



Court-circuits dans le réseau à grande vitesse
Le fait que le PNV et le PSOE soient arrivés à un accord ne garantit en rien l’obtention du réseau à grande vitesse basque. D’abord en raison des différences existantes au sein du gouvernement basque.En effet, l’un des trois partis associés, Ezker Batua-IU s’est montré opposé au projet de Y Basque.

Les écolo-communistes ont toujours parié sur un ŒU Basque’ qui ne prévoit pas de liaison directe entre Bilbo et Donostia. Leur porte-parole Mikel Arana a rappelé au PNV que tout accord sur le Y Basque "est soumis à l’accord de gouvernement" entre le PNV, EA et Ezker Batua-IU. Selon Arana, cet accord établit que le réseau à grande vitesse doit être mixte, pour le transport de voyageurs et de marchandises, ne doit pas dépasser les 230 km/h, avec une connexion directe avec la port de Bilbo et une "bonne intermodalité de l’ensemble des gares". Le tout devant garantir le respect de l’environnement.

Pour sa part, Batasuna a regretté le "manque de volonté de la part du PNV pour construire un train social". "Il ne s’agit pas d’un projet soutenu par la majorité des citoyens", estime Batasuna, parti qui a annoncé le lancement d’une campagne de mobilisations.


 
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