Coupe d’Europe - 4e journée
L’essentiel est acquis
·Bien que pas rassuré sur son jeu, le Biarritz Olympique est revenu de Trévise avec les cinq points et donc la place de leader dans la valise
Qu’on le veuille ou pas, ce sont bel et bien les résultats qui régissent le sport. Certes, les plus cartésiens seront de l’avis que les résultats ne sont que la conséquence immédiate d’un travail bien accompli, or il existe des situations où bon nombre de paramètres viennent perturber la bonne marche de la logique. On peut donc gagner sans réaliser une prestation pleine. Dans ce sens, les Biarrots ont marqué un bon point samedi après-midi, juste avant la trêve de Noël, par ailleurs bien méritée. Même si du côté d’Aguiléra on redoutait cette double confrontation face aux Italiens de Trévise, le Biarritz Olympique a rempli le contrat en remportant les deux parties, doublement bonifiées, qui ont donné un grand bol d’air frais aux prétentions européennes des rouge et blanc. Qui plus est quand on sait que les deux autres principaux adversaires, Saracens et Ulster, se sont neutralisés (pas de bonus) lors de ces deux mêmes journées. L’opération des Basques devient alors on ne peut meilleure. Alors qu’il reste encore deux journées à disputer avant les quarts de finale, le BO (15pts) caracole en tête de la poule avec trois points d’avance sur les Saracens (12 pts), en attendant bien sûr que les Irlandais (9 pts) foulent la pelouse de Trévise une dernière fois.
Pas rassurés
Cela dit, si l’essentiel est acquis, l’affaire est loin d’être close. Les hommes de Lagisquet et Delmas se doivent désormais d’enfoncer le clou, un exercice où les Basques ne se sentent pas forcément à l’aise. Le BO se déplacera d’abord à Belfast avant de recevoir les Saracens. Une victoire à Aguiléra pourrait suffire, mais les Labourdins pourraient se mettre à l’abri un peu plus tôt, dès leur périple irlandais.Pourtant, et comme trop souvent depuis le début de la saison, on se garde bien de lever les bras au ciel du côté de Biarritz. Car si l’équipe a assuré l’essentiel en Italie, cela n’a pas permis de se rassurer quant au jeu mis en place. Même si cela semble incroyable, le BO est à nouveau tombé dans la facilité, plongé dans l’à-peu-près après avoir prouvé des belles séquences de jeu. Ni les prestations en demi-teinte du championnat, ni même le match proposé face aux Italiens la semaine passée ont servi de leçon. À Trévise, Biarritz a attaqué sur le vif, avant de pardonner, puis de remettre une couche pour assurer le point de bonus. La suite, c’est du déjà vu. Les Basques sont sortis du match et au lieu de laisser sur place l’adversaire, ce sont les Italiens qui marquent les quatre essais du bonus. Sans importance, certes, mais à l’image du comportement qui hante l’équipe biarrote depuis un certain temps.
Il y a du bon
Tout n’a toutefois pas été du déchet chez les rouge et blanc, loin de là. Dans leur fébrilité générale, les hommes de Delmas et Lagisquet ont quand même su garder leur sérénité lorsque le match s’est sérieusement compliqué avec deux essais consécutifs de Trévise. Nicolas Brusque confirme : "On doit retenir les aspects positifs et il y en a eu" a-t-il précisé. "Les joueurs de Trévise nous ont gênés sur les regroupements. Mais passé les moments difficiles, on a retrouvé des sensations et une sérénité qu’on n’avait pas en début de saison. On s’est bien trouvés sur le terrain.
|
