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Le JPB > L'opinion > La parole à 2005-12-20
Philippe MOREL / Président de la fédération régionale aquitaine du parti Radical
Dix propositions pour 2006

Donner aux jeunes les moyens de leur accomplissement

On parle couramment de la jeunesse: la réalité c'est qu'il y a en France aujourd'hui des jeunesses séparées par les barrières de la culture, de l'argent, des jeunesses parfois confinées dans des territoires sans avenir, encore trop nombreux en France.

La noblesse de l'engagement politique, c'est justement de contribuer à abattre ces barrières et cela d'abord à l'école, notamment pour les jeunes issus de l'immigration.

- Développer une formation en prise sur la vie, en particulier par la poursuite d'une revalorisation de l'apprentissage,

- Faciliter l'entrée de tous les enfants dans la vie active, voilà des formes d'intégration qui restent des objectifs prioritaires.

Les services de l’éducation doivent être davantage décentralisés dans leur gestion pour être mieux adaptés aux débouchés professionnels et à la spécificité du terrain.

Favorisons la solidarité entre les générations et les catégories sociales

L'avenir, c'est aussi la France des seniors. La retraite ne doit pas être une contrainte, mais l'expression d'une liberté de choix qu'il faut garantir par l'apport de la capitalisation aux systèmes de répartition. Chaque fois que cela est possible, il faut assurer l'autonomie concrète des personnes les plus âgées, encourager leurs engagements militants et associatifs, valoriser leur expérience en y faisant appel, dans les actions complémentaires de formation des jeunes qui doivent appuyer les services éducatifs.

Favorisons un dialogue social fondé sur le contrat et sur le partenariat

L'Etat ne doit plus s'arroger le droit d'imposer aux partenaires sociaux les conditions de la négociation sociale, mais il doit demeurer le garant des négociations, comme de l'acquis des lois sociales, des moyens qui sont affectés à leur mise en ¦uvre et de leur devenir.

Le temps de la responsabilité est venu pour des acteurs sociaux libérés de la tutelle de l'administration. À la condition d'incarner une légitimité que seule confère l'élection.

Modernisons l'Etat et donnons un second souffle à la décentralisation

En France, l'Etat s'étouffe en étouffant la société française. Le résultat c'est qu'il y a trop de fonctionnaires des impôts, et pas assez d'infirmières. Depuis trente ans la réforme de l'Etat est le serpent de mer de la vie politique qu'aucun gouvernement n'ose aborder de front. Et pourtant les marges de man¦uvre d'un redéploiement existent : il faut réaffecter aux fonctions essentielles de l'Etat, qu'il assume mal, la police, la justice, l'éducation et la santé, les milliards dépensés dans des fonctions hypertrophiées ou devenues inutiles.

La décentralisation est un ouvrage à remettre sur le métier, sur la base d'un bilan sans fard de l'expérience acquise. Pour rapprocher davantage le citoyen des centres de décision. Pour donner aux pouvoirs décentralisés les compétences que l'Etat n'est plus à même d'exercer convenablement. Cette clarification des compétences doit s'accompagner d'une clarification des financements et d'une responsabilité mieux individualisée de la conduite de chaque projet.

Rendons à l'engagement public sa grandeur

La crise du politique n'est que l'envers d'une évidence : la politique est désormais perçue par tous comme l'affaire de tous. À la faveur de la limitation du cumul des mandats, qu'un statut de l'élu rendra effective, par le plafonnement de la durée de ces mandats, par l'accès des femmes en nombre grandissant aux fonctions électives, un appel d'air se crée, qui va généraliser l'engagement public dans des conditions inédites.

L'exercice de la responsabilité politique cessera progressivement d'être une profession, gérée en terme de carrière, pour devenir un mode d'exercice usuel et normal de la citoyenneté. Cette évolution doit être encouragée : elle transforme le simple spectateur en citoyen acteur de son propre destin. Elle conduit aussi à réhabiliter la politique pour en faire un espace d'expression vivant, de médiation efficace et de contrôle citoyen.

Donnons une nouvelle force aux libertés publiques

À côté des progrès économiques et sociaux apportés au plus grand nombre, la modernité engendre des menaces nouvelles pour les libertés individuelles.

Le pouvoir toujours croissant des grandes entreprises comme des collectivités, à commencer par l'Etat, appuyé sur des moyens d'investigation ou de contrôle sans pareil, crée les conditions d'une dépossession de l'individu, de sa liberté, de son autonomie effective.

Face à cette évolution, la mise au point d'une nouvelle charte des libertés s'impose si l'on veut que la France reste fidèle à sa vocation de patrie exemplaire des Droits de l'Homme.

Garantissons la sécurité des personnes et des biens

L'insécurité permanente, la criminalité multiforme, la délinquance, de plus en plus juvénile, sont les symptômes d'une violence quotidienne et banalisée qu'on ne saurait accepter tel un tribut à la modernité ou une fatalité à laquelle il faudrait s'accoutumer.

La violence met en cause l'équilibre social. Elle porte en elle les menaces d'une dérive qui mine les principes républicains. Elle crée des barrières entre les communautés et risque de les isoler en les dressant les unes contre les autres. Elle menace les libertés publiques.

La lutte contre la délinquance doit être systématique. La prévention nécessaire doit être organisée par les collectivités locales, avec des choix d'investissements appropriés aux quartiers. Mais il est clair que la prévention ne saurait dispenser d'une action répressive adaptée à la réalité du terrain.

Réconcilions la Justice avec la Société Française

La justice en France est le sujet d’une polémique. La faiblesse insigne de ses moyens, la confusion des rôles et des fonctions, l'état d'esprit des magistrats qui manifestent tour à tour amertume et découragement sincères, désir de reconnaissance, parfois même volonté de revanche, témoignent de la dégradation et de l'isolement de la fonction judiciaire, peut-être plus que toute autre soumise au désarroi de la société moderne.

Il convient de redonner à la justice l'appui d'un nouveau consensus républicain fondé sur :

- une formation nouvelle, commune à tous les métiers de la justice,

- une revalorisation des carrières ouvertes sur une plus grande mobilité professionnelle,

- un accroissement significatif en moyens humains et matériels,

- une reconnaissance claire des missions du Parquet, conforté dans son rôle d'avocat de la République, en pouvant être saisi par plusieurs de ses instances,

- une justice aidée dans ses moyens, recentrée dans ses missions et ouverte à la Nation sera celle que le pays attend.

Forgeons une véritable citoyenneté européenne

L'élargissement de l'Union Européenne rend nécessaire la définition des missions respectives de l'Union et de ses Etats membres. C'est le sens d'une réévaluation du principe de subsidiarité, qui doit définir pour cette question le niveau de compétence adapté. Les bases d'un modèle social, pour lutter ensemble contre le chômage et l'exclusion, et pour harmoniser les droits économiques et sociaux des citoyens de l'union, le développement des échanges scolaires, universitaires et culturels sont les instruments prioritaires pour forger la conscience d'un destin partagé et d'une culture commune. Dans le même esprit, l'institution d'un service civil européen renforcera le sentiment d'une communauté de destin.

Faire croire que construire l'Europe passe par la disparition de la Nation est une imposture. Etre patriote, c'est aussi être européen. Parce que la grandeur de la France dans le monde s'exerce aussi aujourd'hui au travers de son engagement européen. Parce que l'Europe doit donner au principe de la République un nouveau souffle, une nouvelle jeunesse, un plus grand espace.

Mettons tout en ¦uvre pour la qualité de la vie

Une génération ne peut assujettir à ses errements les générations futures. À la suite des conférences de Rio et Kyoto, il faut multiplier les initiatives qui vont permettre d'analyser au niveau planétaire les risques encourus (gaz à effets de serre, changements climatiques, question du nucléaire) et d'apporter des réponses concertées et progressivement normatives. Une autorité internationale d'analyse et de contrôle doit être mise en place.

Au niveau européen ensuite, il faut renforcer les moyens de la recherche scientifique pour approfondir nos connaissances sur les liens entre l'environnement et la santé, entre l'alimentation et la santé. Une charte de l'alimentation saine doit être définie par la communauté européenne s'imposant à toutes les industries agroalimentaires.

Au niveau français, il faut à la fois favoriser la démocratisation de l'action quotidienne en faveur de l'amélioration de la qualité de la vie, en particulier en institutionnalisant dans les villes des comités de quartier antipollution. Et parallèlement mettre en place des plans d'intervention qui permettent d'agir vite pour répondre immédiatement et localement aux pollutions majeures, sans attendre les arbitrages et les décisions nationaux. La pollution d'origine automobile enfin doit être considérée comme une catastrophe naturelle latente et faire l'objet d'un traitement particulier et spécifique.


 
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