Sept ans déjà que le magazine Amikutzu arrive gratuitement dans les boîtes aux lettres des jeunes du canton de Saint-Palais. Mais cette pérennité a un coût que l’association a de plus en plus de mal à assumer. C’est pourquoi elle vient d’adresser un courrier à tous les conseillers municipaux d’Amikuze pour les informer de la "situation alarmante" et leur demander d’aborder la question du vote d’une subvention à Amikutzu au sein des conseils municipaux."Le journal Amikutzu est en danger et c’est avec le concours de chacun que ce projet pourra continuer", écrivent les responsables de l’association aux élus. Une campagne de soutien est en marche depuis deux mois car le contrat aidé du seul salarié de l’association s’est terminé à la fin de l’été. Amikutzu souhaite pérenniser cet emploi.
A ce jour, quatre (Aïcirits, Arbérats, Orsanco et Uhart-Mixe) des 26 communes du canton subventionnent le trimestriel, ce qui permet à tous les jeunes des communes concernées de le recevoir gratuitement.
Fort d’une trentaine de pages, le magazine rend compte d’informations locales et ouvre le débat sur de nombreux sujets de société avec des espaces réservés à des articles d’opinions. Articles qui, parfois, ne ménagent pas les responsables locaux. "Notre objectif n’est pas que l’ensemble de la population du canton partage le contenu de notre journal", reconnaît d’ailleurs Amikutzu dans sa lettre aux élus. "Il s’agit juste de porter la parole des jeunes et des lecteurs qui le souhaitent afin de créer le débat qui fait défaut dans le canton. Cela ne peut faire évoluer le canton que dans le bon sens. C’est tout le sens que nous souhaitons donner à la réalisation d’Amikutzu", poursuivent ses concepteurs. Ils insistent d’ailleurs en expliquant que l’aide que les communes accorderaient au journal "ne signifierait pas [leur] adhésion au contenu : elle prouverait seulement [leur] attachement à la liberté d’expression, du débat, et au fait qu’il est important de pouvoir entendre les jeunes qui sont l’avenir de ce pays".
Amikutzu, qui précise aux élus qu’il est prêt à apporter de plus amples précisions si ces derniers le demandent, espère que sa demande de subvention sera prochainement débattue dans les municipalités.
En plus de faire paraître le trimestriel, les jeunes d’Amikutzu participent également à la commission sociale du PCD Baxe Nafarroa, au fonctionnement du Gaztetxe d’Amikuze ou à l’organisation du carnaval. En avril dernier, pour la deuxième année consécutive, ils avaient été à l’origine du Sagarno Eguna qui s’était tenu à Béhasque avec le soutien de nombreux commerçants et artisans du canton.
L’abonnement à Amikutzu s’élève à 20 € pour deux ans.
