Main nue mur à gauche - Professionnels - Championnat du quatre et demi
"Le fait que Berasaluze bute sur ma droite ne m’inquiète pas plus que ça"
·Sébastien Gonzalez attaque le championnat du quatre et demi dimanche à Bergara
Après une saison estivale chargée pour Sébastien Gonzalez, preuve qu’il fait désormais partie des meilleurs, l’Azkaindar attaque maintenant le championnat du quatre et demi. Celui qui ouvre la série des compétitions officielles avant le championnat par équipes et l’individuel sur toute la cancha. Le gaucher d’Ascain rentrera en lice dimanche prochain au mur à gauche de Bergara face à Pablo Berasaluze avec l’intention "d’aller le plus loin possible, même si, pour l’instant, le principal objectif est de passer ce premier tour" avoue-t-il volontiers. "Quand on démarre une compétition, on ne renonce à rien. On verra d’abord comment je me sens après cette partie. Si je l’emporte, j’essayerai de me faufiler parmi les quatre meilleurs, puis la finale".L’an dernier, un concours de circonstances l’avait placé dès le premier tour face à Aimar Olaizola, le futur champion. Il avait dû faire ses valises plus tôt que prévu, mais l’Azkaindar n’en garde pas un mauvais souvenir pour autant : "C’est vrai que de ce point de vue je n’avais pas été gâté. Or, mon intention était de faire bonne figure et j’avais fait une bonne partie. Malgré la défaite 22-12, c’est moi qui avais réalisé le plus grand nombre de points face à lui".
Faire durer le point
De quoi nourrir des espoirs certains pour l’édition 2006 où il ne croisera le chemin des cadets des Olaizola, grandissime favori de la compétition, uniquement en poule des demi-finales si toutefois les deux pilotari s’y qualifient. Pour l’heure, Gonzalez préfère se concentrer sur son prochain adversaire, Berasaluze VIII, un pilotari qu’il qualifie de très dangereux lorsqu’il est près du frontis : "On le connaît. Même si de par son physique il paraît plus faible, son but et son gancho sont redoutables. Mon rôle sera de le tenir loin du mur de face, d’essayer de faire durer le point et de le pousser à la faute".En effet, la distance du quatre et demi semble parfaitement s’adapter aux caractéristiques de "Pablito". Moins puissant mais ô combien adroit lorsqu’il s’agit de trancher le point, Berasaluze VIII aura certainement son mot à dire. À n’en pas douter, le petit (par la taille) Bizkaitar tentera de chercher la main droite du Labourdin, son point faible, mais Sébastien Gonzalez n’est pas inquiet sur ce domaine : "Qu’il va buter à droite ? Qu’il le fasse ! Cela ne m’inquiète pas. Je m’y suis préparé. C’est vrai qu’il y a deux ans ma droite faisait défaut, mais c’est un aspect que j’ai travaillé tout particulièrement. Aujourd’hui, même si elle n’est pas à la hauteur de la gauche, j’ai beaucoup progressé". Du travail à l’entraînement aux côtés de Panpi Laduche, Gonzalez n’a pas d’autre secret. L’Azkaindar prépare ce championnat depuis trois semaines environ, un laps de temps trop court, mais qui répond aux nombreuses parties estivales auxquelles il doit faire face : "J’ai beaucoup joué cet été et cela entraîne de la fatigue. Cela dit, nous avons fait quelques entraînements spécifiques et je crois que je suis prêt pour cette compétition" estime-t-il. D’autant plus qu’à l’image de toutes les rencontres individuelles, le quatre et demi est également un championnat exigeant physiquement parlant. "C’est sûr" confirme Gonzalez, "c’est dur, d’autant plus que le quatre et demi est un jeu particulier. Le placement, la gestuelle, il faut trouver le bon rythme". Sur la compétition plus en général, Sébastien Gonzalez émet un premier avis favorable sur Yves Sallaberry, "Xala", le parfait outsider pour contrer Aimar Olaizola : "Aimar a tout gagné, c’est le grand favori, mais Xala a des capacités pour ce genre de distance. Il est frais et s’est bien préparé, il faudra compter sur lui".
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