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Le JPB > Pays Basque 2005-10-14
Concilier qualité et environnement l´exemple de bergers souletins
·Des plantes macrophytes feront fonctionner la station d’épuration de la nouvelle fromagerie artisanale Azkorria


Azkorria en marche dès décembre

Si la présentation officielle de la fromagerie ne se fera que dans un mois, les agriculteurs ont donné quelques précisions hier sur la nature de l’entreprise. Dix-sept producteurs se sont unis pour donner naissance à la coopérative implantée en bordure de la D918 à Musculdy. "Ce site a été choisi car dix des 17 producteurs sont du village et aussi car le point de vente que nous y implanterons sera ainsi sur un axe fréquenté", a expliqué Peio Elgoyhen, président d’Azkorria. La fromagerie transformera 350 000 litres de lait par an pour fabriquer 60 tonnes de fromages. L’objectif affiché est de "viser un produit de qualité". Les éleveurs ont donc adopté un cahier des charges strict, reprenant celui de l’AOC Ossau Iraty et le renforçant sur certains points. Ainsi, ils s’interdisent déjà depuis deux ans d’utiliser tout aliment fermenté sur leurs fermes.


La naissance prochaine de la fromagerie artisanale Azkorria à Musculdy représente à elle seule deux projets novateurs en un. D’abord, car 17 producteurs de lait de brebis ont décidé de sortir des circuits traditionnels de vente pour créer leur propre structure de transformation (lire ci-dessous). Mais surtout car, dans le droit fil de la voie qualitative qu’ils ont choisie pour leur lait, ils ont opté pour une station d’épuration écologique où les plantes se chargent de nettoyer les eaux blanches.

Alors que les artisans s’activent dans la fromagerie pour que celle-ci fonctionne dès le début de la campagne laitière, en décembre, les dix-sept producteurs qui la composent s’affairent à tour de rôle, non loin de là, sur la parcelle défrichée qui doit accueillir la station d’épuration. La fromagerie n’a pu se raccorder au réseau communal et a donc créé sa propre infrastructure.

"C’est un projet écologique, respectueux de l’environnement", commente Peio Elgoyhen, président d’Azkorria. En effet, pas de béton, pas d’utilisation de pétrole, presque pas d’électricité, ce sont des plantes macrophytes qui se chargent de tout le travail. Ajouté à ces atouts, un autre, non négligeable: ce type d’équipement coûte moins cher qu’une station classique. De plus, les agriculteurs peuvent la construire eux-mêmes, sans faire appel à des sociétés spécialisées.

La station est reliée à la fromagerie par 450 mètres de tuyaux d’où proviennent les eaux blanches issues de la transformation du lait en fromage. Trois bassins contigus mais de hauteurs différentes la composent. Des géomembranes assurent l’étanchéité des bassins. Les eaux arrivent dans le bassin le plus élevé, composé de compost et de gravillons dans lequel seront plantés des roseaux. "Le travail des rhizomes (racines) assurera une première phase de traitement biologique aérobie", explique Jean-Marc Borthayre, agriculteur à Muskildi et chef des opérations.

Le traitement se poursuit dans le second bassin selon le même principe. Ici une couche de sable coiffe le substrat pour une filtration plus fine. "Cet étage, en plus des roseaux, sera planté d’iris des marais, de baldingères et de massettes aux racines plus abondantes et denses", précise l’agriculteur. Dans ce tissu plus feutré, les micro-organismes assurent une filtration plus fine qu’au premier étage. Idem au troisième niveau où la nitrification-dénitrification est permise par la présence de menthes aquatiques, joncs, laîchesŠ

Équipement de 60000 euros

Enfin, une quatrième zone en contrebas est plantée de saules, plantes semi-aquatiques. Elle va drainer les eaux traitées et les restituer lentement au milieu naturel.

"La station va traiter 12 m3 d’eaux blanches par jour, c’est l’équivalent des eaux utilisées par 311 habitants", précise Jean-Marc Borthayre. "Les eaux sont traitées par écoulement vertical, il n’y a donc pas de brassage, ce qui permet d’éviter les odeurs. Il n’y a pas non plus de bruit car la station n’utilise qu’une petite pompe à pression", ajoute-t-il. Enfin, il n’y a besoin d’aucun entretien, sauf à tailler les arbustes de temps en temps et à curer le compost tous lesŠ 10-15 ans !

L’équipement coûte environ 60000 euros. Les agriculteurs qui réalisent eux-mêmes 90% des travaux, espèrent même descendre ce chiffre en deçà de 50000 euros. "Une station habituelle vaut aux alentours de 100000 euros", précisent-ils.


 
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