Dopage - Affaire Cofidis
Cinq journalistes mis en examen
Cinq journalistes du quotidien L’Equipe et de l’hebdomadaire Le Point ont été mis en examen mercredi et hier par une juge d’instruction de Nanterre cherchant à identifier leurs sources qui auraient violé le secret de l’instruction dans l’affaire de l’équipe cycliste Cofidis. Selon une source judiciaire, deux journalistes de l’Equipe ont été mis en examen mercredi, et trois journalistes du Point hier, par la juge Katherine Cornier pour "recel de violation du secret de l’instruction" dans l’enquête sur un trafic présumé de produits dopants au sein de Cofidis. Aucune autre mise en examen n'a été prononcée dans ce dossier, précise la même source. Les mises en examen de journalistes pour ce motif sont rares en France, où le secret de l’instruction a du plomb dans l’aile, la presse se faisant régulièrement l’écho d’affaires en cours d'instruction.
Atteinte à la liberté de la presse
Les journalistes du Point "ont fait, et bien, leur travail. Cette procédure est une atteinte à la liberté de la presse", ont dénoncé les avocats de l’hebdomadaire, Me Renaud Le Gunéhec et Xavier Normand-Bodard. "Les enquêteurs cherchent les sources et ne les ont pas trouvées. C’est l’essentiel pour nous. Mais comme ils ne ramènent rien dans leurs filets, ils ramènent des journalistes", a estimé une source proche des rédactions concernées. Selon la même source, les cinq journalistes ont été placés sur écoutes par l’Inspection générale des services (IGS, police des polices), chargée de l’enquête. "C’est comme si pendant des mois, un service de police avait été assis dans les rédactions, pouvant entendre tout ce qui s’y passe, y compris sur d’autres affaires, où là aussi les sources doivent être protégées", a expliqué cette source.
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