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Le JPB > Culture 2005-10-14
Des longs-métrages qui voyagent du nord au sud à St-Jean-de-Luz
·Le ton est donné pour le Xe festival international des jeunes réalisateurs à la découverte de l’autre

Mercredi, le Festival international de Saint-Jean-de-Luz des jeunes réalisateurs a ouvert sa dixième édition en projetant les trois premiers films en compétition : trois longs-métrages bien différents, empreints des cultures propres à chacun des réalisateurs et qui ont donné le ton du festival, à la découverte de l’autre. Le premier film présenté le matin a eu peu de spectateurs. Une nuit, réalisé par Niki Karimi, femme originaire de Téhéran, raconte l’errance nocturne d’une jeune fille contrainte un soir, par sa mère, à dormir dehors. Elle y rencontre trois hommes, trois témoignages intimes, confidentiels et trois façons distinctes de réagir à la désillusion, dans le contexte socioculturel iranien. Un film sincère, impliqué, où les personnages plongés dans l’obscurité et le silence semblent n’être plus que des ombres. On notera beaucoup de longueurs, de plans fixes à l’intérêt parfois flou et un rythme très lancinant. A regarderŠ la nuit.

Le second film Mémoires affectives de Francis Leclerc est accueilli par davantage de public. Déjà primée plusieurs fois, cette réalisation québécoise évoque l’histoire d’un homme amnésique à la suite d’un long coma. Les images qui lui reviennent au fur et à mesure des rencontres avec ses proches semblent ne pas lui appartenir. Peut-on se nourrir de la mémoire de l’autre ? Clin d’¦il à la culture indienne, à son idée de mémoire collective, un homme recherche sa vérité, l’origine de sa douleur. Le décor est dénudé et propose peu de couleurs. Francis Leclerc explique : "C’est parce qu’un amnésique ne voit, ne se souvient que de l’essentiel". Le public reste admiratif devant ce film complexe, courageux, émouvant et superbement joué, entre autres, par Roy Dupuis, personnage principal et qui soulève beaucoup de questionnements dans la finesse et la sobriété: "qui sommes-nous, d’où vient-on, ou va-t-on ?".

Au contraire de son prédécesseur, le dernier film de la journée, Zaïna, cavalière de l’Atlas de Bourlem Guerdjou, est une palette de couleurs chatoyantes au c¦ur du désert marocain. Véritable conte oriental, empruntant quelques notes au Western, les cow-boys sont des cavaliers nomades et l’héroïne une petite fille dont la mère est morte et qui doit échapper au puissant Agbal. Elle est remise à son père qui ramène, avec sa tribu, des purs sangs à la course d’Agdal. Ce film est un voyage initiatique à travers les montagnes de l’Atlas, une rencontre entre un père et sa fille, entre deux c¦urs solitaires et lourds, qui apprennent à se connaître, s’apprivoiser, s’aimer.

Les très belles images exacerbent les sentiments les plus impératifs de l’humanité, discrètement et sûrement. Le jeu des caméras sur les chevaux accentue la dimension poétique du récit. Tout comme les personnages de conte, le charisme des acteurs est bouleversant, notamment la petite Aziza Nadir et Samir Bouajila.

Beaucoup d’applaudissements pour un film grand public, accessible, qui se permet quelques petits clins d’¦il à l’émancipation de la femme.


 
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