Le camion a dû repartir vide. Une nouvelle fois les distributeurs de journaux gratuits grévistes de Kicible, à leur quatrième jour de grève, ont empêché que le matériel qu’ils sont censé distribuer quitte le dépôt d’Anglet. Mardi, la direction avait recours à des intérimaires, hier, à un camion "soi-disant pour distribuer les journaux en Espagne" relate une gréviste.

La situation reste bloquée, avec montée des tensions. Le mouvement de grève d’une vingtaine de salariés (sur 60) de cette filiale du groupe Sud-Ouest, soutenue par la CGT, conteste la mise à pied de deux des leurs, suite à leur partipation à la grève début septembre contre la baisse de leurs revenus (voir les éditions précédentes).

Hier, une délégation s’est rendue au siège de la rédaction en chef de Sud-Ouest Pays Basque à Bayonne.

En outre, Marie-Josée Espiaube, la maire du Boucau est venue leur apporter son soutien en se rendant sur place, près du Lazaret.

Enfin, l’inspecteur du travail a convoqué les deux parties, la direction bordelaise, et les grévistes, à une réunion lundi matin dans les locaux de la Direction départementale du Travail à Bayonne pour tenter de trouver une issue. Lundi, est également le jour où les deux distributeurs mis à pied "pour graves agissements" doivent se faire expliciter les motifs de ces poursuites disciplinaires par la direction à Pessac.

Hier soir, les grévistes reconduisaient leur mouvement, et continuent à effectuer des barrages filtrants devant le dépôt.