Guéthary a toujours attiré les peintres. Mais dans cette première moitié du XXe siècle, les artistes étaient plutôt de facture classiques, en quête des paysages époustouflant de notre contrée, de ces coutumes. Le conservateur du musée de Guéthary, Jean-François Larralde, a pour sa part cerné une nouvelle vague d’artistes venus de tous horizons et réunis à Guéthary autour de la passion du Surf. Depuis samedi et jusqu’au 1er octobre, les "surfing visual Arts" font une entrée fracassante au musée. Un art de bric et de broc, que réuni le seul thème du surf. Une première que de rentrer dans une institution, qui plus est dans un musée qui vient d’obtenir le label "musée de France". Et un clin d’¦il à la sculpture en forme de vague de Georges-Clément de Swiecinski, auquel on doit la création du musée. Une évolution logique qui induit aussi "une nouvelle manière de représenter le Pays Basque" explique Jean-François Larralde. Car du temps des peintures sur le mode classique qui faisait les délices d’un bon vivre à Guéthary, on ne pratiquait pas les jeux d’eau. Le conservateur du musée de Guéthary relève qu’aujourd’hui, "des artistes viennent des quatre coins d’Europe pour le surf" et un célèbre spot de Parlemantia. Résultat, après la pelote, le petit port et la villégiature, c’est une nouvelle "culture indigène" qui est représentée dans ces Surfing Visual Arts, et le marketing qui est son pendant. Pour cette exposition, Jean-François Larralde a fait appel à Gérard Decoster, collectionneur acharné d’objets de surf et même "accumulateur d’objets" selon sa propre définition boulimique. Une exposition qu’il a voulu volontairement "Kitsch" en puisant dans sa vaste collection dont on retrouve, ça et là, entre trophée en bronze de 1925, et objet en plastique des années 70, des affiches, des cendriers, des vases, des souvenirs, des bijoux, des livres, des magazines, des jeux et des jouets, des objets publicitaires une centaine d’affiches, des plaquettes diverses, des chemisesŠBref, de tout sauf des planches de surf.Pour cette exposition hors norme dans un musée, Gérard Decoster, qui surfe sur la pub, l’art et la brocante, a invité d’autres artistes, ses "guests".Pas dit que beaucoup de "Musées de France" en présentent.Une douzaine d’entre eux figurent le Surfing art.