L’Américain Lance Armstrong a retrouvé mardi le maillot jaune de leader du Tour de France cycliste après la victoire de sa formation Discovery Channel dans la 4e étape, un contre-la-montre par équipes de 67,5 kilomètres marqué par la chute de son compatriote David Zabriskie dans le final.
L’équipe d’Armstrong a devancé de seulement 2 secondes la formation CSC qui a franchi la ligne sans Zabriskie, projeté à terre à 1300 m de l’arrivée. Le porteur du maillot jaune a glissé, sans autre raison apparente qu’un incident mécanique, sur la chaussée descendant vers la Loire. Touché au côté gauche, il est reparti attardé pour terminer son parcours 1 min 26 sec après ses coéquipiers.
La troisième place de l’étape est revenue à l’équipe T-Mobile de Jan Ullrich et du Kazakh Alexandre Vinokourov, qui a cédé 35 secondes à la formation victorieuse. Par l’effet du barème plafonnant les écarts à reporter au classement général, les deux rivaux d’Armstrong n’ont cédé à l’Américain que 30 secondes.
Les Liberty de Beloki et Galdeano se sont classés en quatrième position, à 53 secondes, devant les Phonak du Colombien Santiago Botero (5e) et le Crédit Agricole Christophe Moreau (6e). Les "oranges" d’Euskaltel-Euskadi ont de nouveau déçu avec une 16e place à 4 minutes d'Armstrong. Iban Mayo se retrouve déjà à la 147e position à 5’48" du leader américain.
Au classement général officieux, Armstrong précède désormais son coéquipier, l’Américain George Hincapie, de 55 secondes, et l’Allemand Jens Voigt de 1 min 04 sec.
Le Texan et ses huit coéquipiers ont roulé à 57,31 km/h de moyenne sur un parcours très roulant dans ses deux premiers tiers qui longeaient la Loire. Le record du genre était détenu depuis 1995 par l'équipe italienne Gewiss qui avait atteint la moyenne de 54,930 km/h sur les 67 km séparant Mayenne d’Alençon.
"La priorité était de prendre du temps à nos adversaires. Le maillot jaune, évidemment, c’est toujours bien de l’avoir. Ce ne sera pas facile de défendre le maillot dans les prochaines étapes de plaine. Peut-être les équipes des sprinteurs seront-elles intéressées", a déclaré Armstrong. "Notre équipe c’est la ŒDream Team’. Mais je suis déçu que (Viatcheslav) Ekimov ne soit pas là. Aujourd’hui, c’est une victoire pour lui", a ajouté l’Américain à propos de son habituel coéquipier, le champion olympique russe du contre-la-montre 2000, absent dans ce Tour à cause d’une chute survenue en avril dernier.
Par rapport à l’année passée, quand il avait distancé la formation suivante de plus d’une minute sur une distance équivalente (1 min 07 sec sur 64,5 km), le groupe du Texan est apparu un peu moins souverain. A l’image d’Armstrong lui-même, qui a assuré de longs relais surtout dans la partie finale sans donner la même impression de facilité qu’à l'ordinaire.
Le bilan apparaît toutefois très favorable au grand favori de cette édition, désormais nanti d’une avance avoisinant la minute et demie sur ses trois principaux rivaux, le duo Vinokourov-Ullrich et l’Italien Ivan Basso. Heras, qui a limité la perte dans cet exercice, compte déjà près de trois minutes. Pour les grimpeurs, la traversée de la plaine s’avère toujours aussi risquée.
