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Le JPB > L'opinion > Tribune Libre 2005-07-06
Jakes ABEBERRY / Adjoint au maire de Biarritz
A portée de main

Avant de partir en vacances, terminons sur une note d’espoir. A l’occasion du discours d’investiture de son 3ème gouvernement basque au Parlement de Gasteiz, le 23 juin, Juan José Ibarretxe a clairement posé les bases d’un processus de résolution du conflit s’engageant à ce que «cette législature soit celle de la négociation et du droit des Basques à décider de leur avenir». Allant au-delà du discours, le Lehendakari a décidé de créer une commission extra-parlementaire ouverte à tous les partis politiques c’est-à-dire, au-delà du groupe parlementaire EHAK, à Batasuna lui-même. Il répondait ainsi à la proposition d’Arnaldo Otegi du 14 novembre à Anoeta. J. J. Ibarretxe vient d’enfoncer un peu plus le clou en déclarant au journal Deia que son exécutif était en train de négocier avec Batasuna tout comme le fait, selon lui, le gouvernement de Madrid. «Depuis un certain temps, le gouvernement espagnol a des relations avec Batasuna et je pense que c’est bien», a-t-il dit.

En face, ETA maintient une lutte armée de faible intensité sans mort d’homme depuis plus de deux ans. Après avoir exclu la Catalogne de son champ d’intervention suite à la rencontre secrète de janvier 2004, mais rapidement éventée, avec le leader indépendantiste catalan Carod Rovira, ETA par son communiqué du 19 juin, retire cette fois-ci de ses cibles les élus des partis espagnols. Ceci a été considéré par le gouvernement basque comme «une avancée positive» et par le PNV «d’un pas en avant sans retour». Reste que ces trêves partielles devraient être le prélude à une trêve totale si les contacts avec le gouvernement de Zapatero se transforment en véritables négociations. Les conditions ont été créées pour cela par le leader socialiste espagnol qui a préalablement reçu le feu vert des Cortés. La défaite en Galice du président d’honneur du Partido Popular, Manuel Fraga, fragilise l’opposition espagnole face à la résolution du conflit basque par le dialogue avec la gauche abertzale comme elle l’a laissée affaiblie sur le mariage homosexuel. Zapatero tient désormais beaucoup d’atouts entre ses mains bien au-delà de Madrid jusqu’en Catalogne et en Galice, où ses amis dirigent désormais les gouvernements autonomes. En Euskadi, sachant que le gouvernement d’Ibarretxe ne peut exister qu’avec le soutien des parlementaires d’EHAK, Zapatero peut là aussi peser indirectement sur la politique basque par le biais de son dialogue avec Batasuna. On voit bien l’imbrication de toutes les parties dans ce billard à trois bandes.

Il revient à chacun d’adresser des signes de sa volonté d’aller vers une issue positive. Sur le plan institutionnel basque et espagnol, Ibarretxe et Zapatero ont pris les bonnes décisions. Batasuna a permis au gouvernement basque d’exister par le vote favorable de deux élues d’EHAK. Reste à ETA, sans encore déposer les armes comme le demande Zapatero, de les faire taire en décrétant une trêve réelle comme en 1998. On sait d’expérience toute la charge d’espoir que cela avait libéré. Nous sommes, semble-t-il, près de cette heureuse conjoncture.


 
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