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Le JPB > Sujet à la une 2005-06-29
Les Peñas de Bayonne menacent de fermer les fêtes à trois heures
·Privées de Licence 2 et du droit de servir de l’alcool à 3h, les peñas menacent de fermer

Hier, le maire de Bayonne, Jean Grenet, assurait avoir le soutien du collectif d’associations et de Peñas présidées par Gorka Robles en présentant une série de mesures pour "renforcer la sécurité des fêtes" (lire aussi édition, du 28 avril)."Aujourd’hui, on veut être une force de proposition" explique le même Gorka Robles. Le "Groupement des associations bayonnaises" présentait hier à la presse quelques réflexions en cours pour "éviter les débordements" survenus, notamment, l’an passé au cours des fêtes de Bayonne. Mais il s’agissait aussi de faire part des réactions inspirées par les mesures proposées par Jean Grenet pour "interrompre cette fête non-stop", entre cinq heures et neuf heures. Réactions qui risquent de mener à la fermeture effective des peñas en même temps que les bars.

Proposition alambiquée.

Les peñas, qui traditionnellement animent les fins de nuits, devront fermer leurs portes à cinq heures du matin et ne plus servir d’alcool à partir de trois heures selon le souhait de Jean Grenet. Une "proposition" plutôt alambiquée, d’autant que les Péñas seront cette année privées du "seul cadre légal permettant de recevoir des gens", la licence 2.

En d’autres termes, l’ouverture des locaux associatifs sera laissée à la seule responsabilité de ses membres, la mairie de Bayonne n’assumant plus cette charge. "On est déjà dans l’illégalité depuis 25 ans, indique Gorka Robles, mais maintenant on le sera encore plus". "Les paroles de M. le maire et Mr le Sous-Préfet ou les écrits parus dans la presse ont-ils force de loi, nous accordant des garanties juridiques pour les fêtes 2005 et les années suivantes, pour l’ouverture de nos locaux publics?" questionne le président du Groupement des associations bayonnaises.

"Cela pose la question de la responsabilité" rajoute pour sa part le trésorier du Groupement des associations bayonnaises, Laurent Roux, en soulignant que le Sous-Préfet et le maire de Bayonne font ainsi acte de tolérance sans vouloir assumer d’éventuels problèmes.

Une façon de se sentir exclus des fêtes que les Peñas assument largement. Le Groupement des associations bayonnaises constate ainsi que "ces nouvelles dispositions ne peuvent qu’être perçues par nous comme la traduction d’une certaine défiance à notre égard".D’autant, rappelle le groupement, que ce "climat" était déjà perceptible "bien avant les débordements des fêtes 2004 puisque des clubs, à la réputation pourtant reconnue, se sont trouvés dans des situations si délicates juste avant l’ouverture de l’année dernière qu’ils n’ont eu pour seule issue que la fermeture pure et simple".Et de questionner : "les Peñas et les associations sont elles les seules responsables de l’alcoolisation des Festayres?"

D’où ce mal être des associations bayonnaises qui demandent "à être écoutées". "Nous ne sommes pas des professionnels, nous ne sommes que des bénévoles et nous ne sommes pas des voyous comme l’a dit le Sous-préfet" lance Laurent Roux dans cette attente de dialogue. Au contraire, le trésorier du Groupement des associations bayonnaises estime que les peñas ont un rôle de "régulateur de la fête" et que l’ouverture des Peñas permet de "décongestionner le Petit Bayonne" et d’éviter des débordements en accueillant le public"."Mais on ne peut pas servir de l’eau claire aux gens qui font la fête pendant deux heures" s’emporte t-il.Seules certaines peñas équipées pour proposer de la nourriture pourront rester ouvertes. Pour les autresŠ "nous ne sommes pas des cellules de dégrisement" tranche Laurent Roux.

Fermeture

Du coup, la plupart des Peñas risquent de fermer leurs portes sur le coup de trois heures du matin, en même temps que les bars, ou même avant puisque les cafetiers auront cette année la permission de quatre heures le vendredi et le samedi. "Il va falloir gérer ça" explique Gorka Robles qui "ne croit pas" que le maire reviendra sur sa position à un mois des fêtes.Car si les Peñas ferment, les fêtards seront livrés à eux mêmes dans la rue dès trois heures. Pas de quoi être rassuré quant aux débordements possibles.

"A trois heures ou quatre heures du matin, les gens saouls, qu’est-ce qu’ils vont faire?" interroge Laurent Roux. Car pour le groupement des associations bayonnaises, c’est "l’esprit des fêtes" qui est également souligné et menacé de "changer" selon Gorka Robles."Peut-être que les gens iront à Biarritz finir la fête ?" s’inquiète Laurent Roux. Une perspective contre laquelle les Peñas sont "prêtes à bosser".

Dans cette démarche, elles ont reçu un soutien sous forme de pétition.4000 signatures pour continuer à servir de l’alcool (vin, cidre ou bière) jusqu’à cinq heures.Sur 75 cafetiers interrogés, parait-il que 70 ont également signé cette pétition.


 
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