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Le JPB > L'opinion > Tribune Libre 2005-06-29
Eric DICHARRY / BIDART
Florence Aubenas : le Joker de Jacques Chirac

Il est bien connu qu'en politique, lorsqu'il existe un problème à l'intérieur, il vaut mieux focaliser l'attention à l'extérieur.

Après sa cuisante défaite au référendum, le Président de la République avait une côte de popularité désastreuse avec des sondages qui le créditaient de seulement 26% d'opinion favorables. En programmant la libération de la journaliste Florence Aubenas et de son chauffeur Hussein Hannoun un dimanche soir après 19 heures, le Président de la République jouait son joker.

Suite à une déclaration télévisuelle désastreuse au lendemain des élections sur l'Europe, l’Elysée jouait son va tout en monopolisant l’attention des citoyens sur la libération des otages détenus en Irak. En vieux routard de la politique, Jacques Chirac, spécialiste de la manipulation médiatique en tout genre jouait en ce dimanche 12 juin 2005 son joker. Cette nouvelle carte allait lui permettre de se donner une nouvelle légitimité auprès d’une population qui avait perdu confiance en son "leader".

Sa déclaration télévisuelle du 12 juin, préparée avec minutie depuis la veille contrastait avec celle du lendemain du référendum. Le ton pausé, les mots choisis, la gestuelle calculée, tout dans l'attitude du chef de l'Etat laissait transparaître une préparation minutieuse. L’Elysée avait connaissance depuis la veille de la libération des otages alors pourquoi avoir attendu 24 heures ? Pour la sécurité des otages ou pour une récupération politique du Président de la République qui avait bien besoin de redorer son image ?

Coup de maître

Ce coup de maître restera certainement longtemps dans les annales des plans de communication politiques. En se positionnant comme la première personnalité à accueillir la journaliste à sa descente d'avion, en lui faisant la bise avant même que ses parents ne puissent l'approcher, Jacques Chirac se positionnait comme le héros libérateur à qui il sera maintenant bien plus difficile d’adresser des reproches au niveau de sa politique intérieure.

Au lendemain de son éviction du ministère de l'éducation nationale, Monsieur Fillon déclarait : "De Jacques Chirac on ne retiendra rien si ce n’est ma réforme de l'éducation". Il est fort à parier que maintenant, ce que les français retiendront de Jacques Chirac, ce sera la libération des otages en Irak.

Un coup de maître !


 
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