La Cimade et deux avocats bayonnais ont saisi le juge des Libertés et de la Détention du Tribunal de Grande Instance de Bayonne hier pour demander la libération d’un camerounais actuellement maintenu au centre de rétention d’Hendaye depuis le 18 juin 2005.
"En arrivant au centre, Patrick N. a évoqué son état de santé auprès de l’équipe médicale du centre. Des analyses réalisées depuis le centre de rétention ont confirmé une pathologie grave et évolutive", a expliqué la Cimade. Elle a également précisé que "le résultat des analyses est connu par la préfecture depuis le 21 juin".
L’association d’aide aux étrangers a rappelé que le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile "accorde une protection contre toute mesure d’éloignement, aux étrangers qui souffrent d’une pathologie aussi grave".
Le 24 juin, la Cimade a alerté la préfecture sur l’état de santé du camerounais et demandé sa libération tandis que Me Larrea et Me Hardouin demandaient aussi au préfet l’abrogation de la décision de placement en rétention.
"Malgré ces demandes, son état de santé et la protection dont il bénéficie, Patrick est à ce jour encore maintenu au centre de rétention d’Hendaye", a dénoncé la Cimade.
Devant le juge aujourd’hui
L’association et les deux avocats bayonnais ont réaffirmé le principe selon lequel "les étrangers atteints d’une pathologie grave et évolutive, bénéficient d’une protection particulière" et que leur place "n’est pas en rétention administrative".
Patrick N. sera présenté devant le juge des libertés aujourd’hui à 14h30 au tribunal de Bayonne;
