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Le JPB > Pays Basque 2005-06-29
"On a toujours parlé de la crise de vocations, il nous faut rebondir"

En mai dernier, le Journal annonçait la fermeture du séminaire inter diocésain de Bayonne. Michel Garat, supérieur du séminaire revient sur la fermeture de cette structure qui existait depuis 1722 à Bayonne, mais qui a changé de lieu à plusieurs reprises comme au Collège Mayorga de Garazi pendant la deuxième heure.

Vous avez été nommé en 1999, à cette période déjà on parlait de crise des vocations ?

Bien sûr, je me demande s’il y a eu une seule période de ma vie où l’on n’a pas parlé de crise. Déjà lorsque le séminaire de Dax a fermé ses portes en 1993 ! Mais auparavant également, dans les années 70, lorsque les séminaires-collèges cinq en tout dans notre diocèse n’ont plus accueilli de jeunes séminaristes, comme élèves en 6eme. Le mot de crise ne date pas d’hier et pour moi il n’est pas entièrement négatif. C’est un temps de discernement, où il faut replonger dans nos propres racines, dans la Parole de Dieu, dans la tradition de l’Église pour " rebondir ", et proposer de nouveaux chemins, inspirés par l’Esprit.

Lors de la dernière ordination dans ce diocèse, le jeune prêtre a fait remarquer que dans les années 50 il y avait des ordinations de 50 prêtres et qu’aujourd’hui il était le seul. Qu’en pensez-vous?

C’était la période de l’immédiate après guerre, la formation n’avait pas pu être assurée régulièrement durant la guerre, beaucoup de séminaristes étaient partis en "Service de travail obligatoire". Aussi après la guerre, ils reviennent en nombre au séminaire. Ce que cela m’inspire aujourd’hui, c’est que l’on a, non seulement changé d’Église, mais aussi de société. Le prêtre, s’il a une place éminente dans la communauté chrétienne, n’en est pas le seul acteur. Chaque Chrétien peut y trouver une place qui lui corresponde, surtout depuis le concile Vatican II, dans différentes tâches de catéchèse, d’aumônerie, comme animateurs dans les paroisses. Ce qui fait que le visage et le métier du prêtre ont changé. Son rôle est maintenant davantage de susciter chez les baptisés l’envie de mettre leurs talents au service de la communauté ou de montrer un visage chrétien dans la société, la famille, le travail Š. Le prêtre est au service de ce que les personnes recèlent de meilleur en elle-mêmes.

Le Pays Basque et Béarn sont des régions historiquement très "pourvoyeuses" de prêtres, aujourd’hui ce n’est plus le cas, bien que la religion conserve une place importante. Lorsque l’Évêque exhorte les familles à ne pas craindre d’accompagner leurs jeunes dans la vocation sacerdotale, est-ce suffisant ?

Je crois que tous les moyens sont à explorer, les familles, les réunions de jeunes, les temps de prières, à l’occasion d’un rassemblement, des JMJ, d’un pèlerinage.

Les derniers séminaristes achèvent leur formation cette fin d’année ?

C’est exact, et après eux il n’y a pas de jeunes de nos deux diocèses en nombre suffisant pour assurer une formation. Les séminaristes des Départements d’Outre Mer iront à Nantes. Les nôtres, de Dax et Bayonne, seront envoyés au séminaire de Toulouse, selon le v¦u de nos évêques. Pour ce qui est du séminaire, je souhaite qu’il reste un lieu d’appel et de formation spirituelle et théologique.


 
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