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Le JPB > Sujet à la une 2008-06-18
2000 personnes ont dit "non" aux régressions sociales à Bayonne
·Les syndicats unis CGT-CFDT-FSU-Solidaires ont dénoncé un recul social de cent ans. LAB était en fin de cortège

Le nombre de manifestants n’est pas proportionnel au nombre de revendications. La preuve : après avoir drainé 6 000 personnes dans les rues bayonnaises le 22 mai dernier pour la défense des retraites, l’union syndicale CGT-CFDT-FSU-Solidaires a rassemblé hier, derrière une banderole commune, environ 2000 protestataires - 1700 selon la police, 2500 selon les organisateurs. De la Bourse du Travail à la sous-préfecture, en passant par le quai Dubourdieu, la rue Tour de Sault et les allées Paulmy, les manifestants ont levé les boucliers sur la déréglementation du temps de travail, les retraites, le pouvoir d’achat.

Travailler pour rien

Premier objet de la colère : le projet de loi présenté aujourd’hui en Conseil des Ministres sur la négociation du temps de travail en entreprise. Pour la CGT, la CFDT, la FSUet Solidaires, il sonne la fin des 35 heures. Mais il n’est pas le seul objet de l’ire syndicale. Retraites, pouvoir d’achat, années de travail...Les revendications ratissaient large. "C’est rare qu’on demande à manifester sur plusieurs sujets en même temps, mais on n’a pas le choix, on est attaqués de toute part" estime le porte-parole de la CFDTPays Basque Jean-Pierre Etcheverry. Maintien des 35 heures, augmentation des taux de retraite, revalorisation de la pénibilité au travail... Les syndicats estiment avoir été "trompés", notamment sur le temps de travail. Le projet de loi présenté aujourd’hui en autorise l’extension à 48 heures hebdomadaires par accord d’entreprise."C’est un retour 100 ans en arrière" a dénoncé un porte-parole commun à la fin du défilé, faisant allusion à la première convention internationale sur la semaine de 48 heures, qui date de 1919.

Concernant les retraites, "la réforme Fillon de 2003 prévoyait un grand rendez-vous en 2008, mais les mesures ne sont pas à la hauteur des enjeux liés à la pérennité du régime, la réduction des inégalités et la dégradation des taux de pension". Le temps capricieux, qui a conduit de nombreuses personnes à se positionner plutôt en spectateurs le long du pont Saint-Esprit, n’a certes pas aidé à grossir les rangs. "Sarkozy nous envoie la pluie, nous lui répondrons par la foudre!" entendait-on dans les haut-parleurs.

Pas de trace non plus des étudiants et lycéens, bac et examens obligent. "La mobilisation est importante du côté du privé, mais moins dans le public qui a enchaîné sur trois manifestations" analyse Daniel Romestant (CGT, communiste).

Comme d’habitude, les leaders CFDT ont passé une bonne partie du défilé à chanter leurs revendications, pendant que d’autres les scandaient plus sobrement au micro. Au sein du cortège, certains commentaires étaient plus sinistres. "Tu travailles toute ta vie, pour rien" avance un sympathisant CGT, contestant le régime des retraites et le pouvoir d’achat en baisse.



Pour protester, la CFDTprend la plume
1Curieux accoutrement que celui des syndicalistes CFDT Pays Basque. Plusieurs d’entre eux portaient une plume sur la tête en guise de coiffe, à la couleur du syndicat (orange). En fin de manifestation, avec son drapeau porté en cape autour de ses épaules, le porte-parole Jean-Pierre Etcheverry avait tout l’air du chef indien toisant la politique de cow-boy de Nicolas Sarkozy. Cela s’avère être une réponse à André Santini. Le secrétaire d'Etat à la Fonction publique avait appelé les fonctionnaires à faire grève sans cesser le travail, en portant "des brassards à la japonaise". François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, avait répondu "et pourquoi pas une plume dans le derrière aussi ?" Jean-Pierre Etcheverry admet que "cela aurait manqué d’élégance, alors on se l’est mise plutôt sur la tête".



Le syndicat LAB regrette "l’hégémonie" CGT-CFDT
En fin de cortège, on trouvait des représentants du syndicat basque LAB. Ils ont défilé derrière une banderole "Une position commune pour défendre nos acquis - Hipokrisiari stop!". L’appel du pied aux autres syndicats est évident. "On est systématiquement écartés des intersyndicales" rappelle Géronimo Prieto, membre du syndicat rejeté par la CGT en raison de ses positions sur les attentats en Pays Basque. "Nous pensons qu’il est important de renforcer la contestation. La CGT et la CFDT ont actuellement une hégémonie dans les négociations syndicales, et c’est dommage car on voit bien que le rapport de force n’est clairement pas en faveur des salariés". Le syndicat a appelé à "refermer la brèche de la Concertation Sociale ouverte par certains en échange de la paix sociale afin de nous battre ensemble pour défendre les acquis et conquérir de nouveaux droits".


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