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Le JPB > Sports 2008-06-18
Un adour de filles
Rachel Jung et Marie Rousset ont été championnes de France junior en mai dernier et se préparent maintenant pour les championnats du monde de Linz

Début mai, Rachel Jung (Société Nautique de Bayonne) et Marie Rousset (Aviron Mimizan), pensionnaire du Centre technique régional de Bayonne, ont été récemment championnes de France juniors deux sans barreur à Cazaubon. Par la même occasion, elles se sont qualifiées pour les Championnats du Monde de Linz (Autriche) à la mi-juillet. Un bel exploit ! Salué comme il se doit sur les bords de l’Adour. Un succès qui démontre que même issus de "petits clubs", les rameurs peuvent obtenir d’excellents résultats à force de travail, d’adaptation et de volonté. Le programme de ce début d’été des demoiselles de l’Adour est aussi ambitieux, car dans le même temps elles doivent faire face aux épreuves de Français du Bac fin juin.

Même si elles ne l’avouent qu’à demi-mot, les filles espéraient secrètement faire quelque chose de bien à Cazaubon pour les championnats de France junior. Au fil des courses gagnées nettement, elles ont eu de très bonnes sensations. Elles ont voulu aller au bout, pour elles certes, mais aussi pour tous les soutiens et ne pas trahir la confiance qu’on leur porte.

Imaginez que les clubs de la Nautique et de Mimizan avaient organisé deux bus remplis de jeunes du club pour susciter envie et vocation. Honorer cette confiance, garder la lucidité et être conscientes du rôle d’ambassadrices, tout cela n’est pas évident à dix-sept ans. Résultat un titre de championnes de France.

Sélectionnées en équipe de France

Sélectionnées en équipe de France, les "deux blondes" encadrées à la Société Nautique de Bayonne par Fred Bourillon, responsable des jeunes de la Nautique et José Oyarzabal, Conseiller Technique Régional, peaufinent maintenant sur l’Adour leur condition physique et leur technique. Ce qui leur permettra de compenser le physique impressionnant de leurs rivales lors des Championnats du Monde de Linz. Clémence Casbas, cinquième en skiff à Cazaubon et sélectionnée pour le critérium européen de Cork avec France B, n’est jamais très loin. Elle sera d’ailleurs associée en double avec Rachel pour les championnats de France bateaux longs. Une autre embarcation qui porte bien des espoirs côté Resplandy. Là aussi les entraîneurs privilégient la technique des poids légers, une méthode dont ils sont friands.

Gabarrits de l’Est impressionnants

Entre les championnats de France de Cazaubon et les championnats du monde de Linz, Rachel Jung et Marie Rousset ont pu goûter au niveau international à l’occasion des régates de Munich mi-mai. Et les filles de la Nautique sont restées impressionnées par les gabarits athlétiques des filles de l’Est, des Roumaines et des Allemandes en particulier. Du côté de Linz et malgré toute la préparation mise en place, ce sera très dur pour Rachel Jung et Marie Rousset.

Les pays de l’Est et leurs gabarits "hors normes" hantent déjà les nuits des deux étudiantes, tout comme Zola et Maupassant. Bien que la composition des bateaux pour les championnats du monde ne soit connue qu’après un stage de deux semaines à Temple sur Lot, Rachel et Marie devraient ramer ensemble sur le huit en Autriche. Les filles de la Nautique espèrent secrètement "rentrer en finale et pourquoi pas, gravir une marche du podium".

Pour y arriver, Rachel Jung et Marie Rousset s’entraînent entre une heure et demie et deux heures par jour sur l’eau. Ajouté à cela deux séances de musculation hebdomadaires et des séances d’endurance. Le reste du temps, les filles l’utilisent pour les études et notamment pour travailler ce baccalauréat autre échéance de l’année. Malgré cet emploi du temps chargé, ces demoiselles gardent les plaisirs de leur génération : musique, plage, sorties avec modération et cinéma. En août, elles ne rateront pour rien au monde les fêtes de Bayonne.

Difficile mais gratifiant

Mais l’aviron n’est pas que sacrifice, il est aussi source de moments particuliers : "L’aviron fortifie le mental, améliore notre concentration", explique Rachel. "Nous avons l’impression de suivre un passage extraordinaire, prendre l’avion, voyager, connaître d’autres choses" poursuit Marie.

Les deux confessent cependant qu’un petit décalage existe entre elles et leurs camarades de classe pas toujours sur la même longueur d’onde, apprentissage de la vie. Les lundis et le retour à la réalité sont donc parfois durs à vivre.



Message d´un ctr au monde enseignant

José Oyarzabal, conseiller technique régional, CTR, adepte des bateaux courts poids légers et cinq fois champion de France en deux sans barreur s’occupe du centre d’entraînement départemental technique à Bayonne, une filière d’accès vers le haut niveau. Les rameurs sont détectés en cadets et sont ensuite incités à venir se perfectionner à Bayonne conjointement à leur scolarité.

Ce perfectionnement se fait en parfaite osmose avec la Nautique et notamment l’entraîneur des jeunes Fred Bourillon, ancien membre de l’équipe de France, qui met à disposition de tous et toutes les installations et les équipements du club bayonnais.

Mais ce n’est pas toujours évident de concilier aviron de haut niveau et étude, c’est pourquoi José Oyarzabal adresse un petit message au monde enseignant : "Le sport, à part celui business, n’est qu’un outil éducatif. Il a d’ailleurs été inventé pour cela et l’aviron reste fidèle à cette philosophie. Ses champions sont tous étudiants, éducateurs sportifs, kinés, aucun ne gagne de l’argent en pratiquant l’aviron. Voyez l’exemple de Rachel et Marie notamment. L’entraînement "gratuit" induit des comportements d’excellence, transposables et vérifiables dans le monde réel celui du travail et des études. C’est pour cela qu’il est parfois gênant d’entendre de la part de certains professeurs leur hostilité à l’égard du sport de haut niveau".



Difficile voyage des rameurs basques à Libourne
Fortunes diverses pour les jeunes rameurs basques lors des interrégionaux jeunes catégories à Libourne ce week-end. La Nautique avec cinq bateaux sur sept possibles qualifiés pour ces championnats de France Bien que qualifiant cinq bateaux sur sept pour ces interrégionaux, la Nautique espérait mieux et notamment de son huit cadets battu un bon Bordeaux et du quatre barré minimes filles second. Ces deux bateaux ont deux semaines de travail et de remise en question pour espérer rentrer en finale, voire être médaillé aux championnats de France, pour lesquels ils sont qualifiés.

L'Aviron Bayonnais a réussi honorablement à tirer son épingle du jeu, plaçant quelques bateaux pour les prochains championnats de France comme le double minimes.

Pour les deux autres représentants basques, Ur Yoko et Endaika, l'apprentissage du plus haut niveau régional a été un peu trop dur néanmoins les deux clubs ont accumulé là une expérience qui leur servira dans l’avenir.


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