Euroligue - Final four
Tau Vitoria doit déjouer la défense du CSKA
·Les Basques ont perdu deux fois cette année contre les Russes, qui restent favoris de ces demi-finales du Final Four
En peu de temps, le Tau Vitoria est devenu un habitué du Final Four. Ce soir, contre le CSKA Moscou, c’est un autre briscard de la compétition qu’il va devoir affronter pour obtenir le droit d’accéder à la grande finale.
Ce duel s’annonce comme la grosse affiche de la soirée. L’équipe russe, finaliste l’an dernier après avoir remporté le titre en 2006, enchaîne sa sixième participation consécutive à ce niveau. Autant dire que la partie n’est pas gagnée d’avance pour les Basques, même si Vitoria peut également s’enorgueillir de quatre apparitions d’affilée au Final Four. Tau Ceramica avait même écarté Moscou lors des demi-finales de 2005.
Avantage CSKA
Seulement, les Russes fouleront le parquet du PAB de Madrid avec l’ascendant psychologique. En deux confrontations cette année durant les phases de poules, le CSKA a triomphé deux fois. Le succès acquis en terre basque avait tout simplement mis un terme aux 30 victoires d’affilée de Vitoria, qui devra donc lutter contre un léger complexe d’infériorité, face à des Russes confiants. "Ces deux défaites ne compteront pas" relativise le pivot du Tau Will McDonald. "Nous allons devoir donner le meilleur de nous-mêmes parce que c’est la seule manière de battre Moscou, mais personne ne peut prédire le résultat final".
"Ce sera difficile" confirme l’ailier du CSKA Trajan Langdon. "Nous avons battu Vitoria deux fois, mais à présent ils produisent leur meilleur basket. Si on veut l’emporter, il va falloir casser leur système de jeu et rendre les paniers difficiles pour eux".
Défense
On l’a compris : l’objectif de Moscou est de faire parler sa défense. La clé de la rencontre risque donc fort de résider dans la capacité de l’une ou de l’autre équipe à contrôler le tempo. Les Basques chercheront à emballer le match tout en muselant le meneur Theodoros Paploukas, actuel MVP de l’Euroligue et leader historique de la compétition en passes décisives et ballons volés. Pour garder le contrôle, Vitoria devra impérativement s’imposer dans la raquette, domaine où ils se sont montrés vulnérables lors des deux dernières rencontres face à Moscou (10 rebonds d’écart). Si le moindre shoot raté se transforme en ballon récupéré pour le CSKA, la production offensive du Tau sera forcément limitée. Or, quand Moscou a réduit ses adversaires à moins de 70 points cette année en Euroligue, il l’a emporté 11 fois sur 12.
Sur les deux défaites concédées cette année aux Russes, qui restent favoris de ce duel et du final four, Vitoria n’a pu scorer que 76 et 62 points.
Deuxième demi-finale : Tel Aviv part favori contre Sienne
Premier qualifié pour le Final Four, Sienne aura cependant fort à faire face à Tel Aviv, troisième grosse cylindrée annoncée du dernier carré. Le duel s’annonce en tout cas comme une bataille rangée entre la meilleure attaque de l’Euroligue (Tel Aviv) et la défense de Sienne réputée pour sa capacité à voler des ballons. Les Israéliens restent sur deux défaites dans leur championnat national, mais l’expérience parle pour eux, grâce à un effectif fort de sept joueurs ayant connu les Final Four - contre un seul du côté du club italien. Autre statistique en faveur de Tel Aviv : 8 victoires en 8 confrontations contre Sienne. Cinq d’entre elles se sont soldées cependant avec moins de cinq points d’écart.
Joueurs à surveiller
Vitoria et Moscou auront chacun l’¦il fixé sur un joueur adverse en particulier. Le Tau fera tout pour empêcher Theodoros Papaloukas de distiller les passes décisives dont il a le secret (4,8 par match cette saison). Les Russes, eux, chercheront vraisemblablement à réduire au silence l’arrière du Ceramica Igor Rakocevic, qui ne semble jamais aussi inspiré que contre Moscou : 19 points et 47,2% de réussite à trois points sur les six dernières confrontations, ce qui est au-dessus de sa moyenne 2008 (14,9 et 39,6%).
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