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ENTRETIEN | Jean-Jacques Lasserre / président du Conseil général
J.J. Lasserre : " Je ne compte pas réouvrir le dossier de la Transnavarraise »
·Jean Jacques Lasserre, dans un entretien exclusif accordé au JPB, revient sur les enjeux du scrutin
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Dans un entretien accordé au Journal du Pays Basque, le président du Conseil général, Jean Jacques Lasserre, réélu avec 75 % des voix, revient sur les enjeux du second tour, appelle à voter pour les candidats de la majorité départementale à Anglet et Hendaye et réaffirme que le projet de Transnavarraise ne sera pas réouvert.
Une remarque sur votre excellent score ?
Je me pose toujours la question de savoir si je suis toujours en relation directe avec les gens. C’est donc une très belle satisfaction. Comme je dis toujours, "il faut d’abord partir de la maison avant d’aller ailleurs".
Les cantons d’Anglet et d’Hendaye, jusque là tenus par la majorité départementale sont menacés par la gauche. Est-ce une fissure au sein de celle-ci au Conseil général ?
Il est vrai que jusqu’à maintenant, nous avions une majorité départementale solide. Les élections d’Hendaye et d’Anglet ne sont pas encorejouées. A Hendaye, M. Poulou a fait 39 % et M. Escenarro a fait 29 %. Il n’a pas fait un bon score. Ce canton, on doit les garder. Quant à Anglet, M. Gimenez et M. Mondorge sont à égalité. Je pense que M. Gimenez a davantage de possibilités de rassembler les voix des autres listes pour le second tour que M. Mondorge. Ces cantons là ne sont donc pas perdus. Nous savions que le combat serait âpre. Pour le second tour, j’appelle donc à voter pour ces deux candidats. Ailleurs, par exemple à St Palais ou en Soule, il faut souligner que nous avons fait de très bons résultats. Je pense aussi que le maire de Baigorri peut l’emporter sur ce canton.
Dans un contexte marqué par la rapport Attali (mettant en cause les départements), les abertzale ont en plusieurs endroits doublé leurs scores ou augmenté signaficativement ceux-ci. Celà représente-il un danger pour l’institution Conseil général ?
Le rapport Attali a fait long feu. Il est mort avant d’être né. Les abertzale ont fait des scores variables selon les endroits. Sur la Côte sud c’est le cas. Sur St Jean de Luz c’est un joli score. Sur Hendaye c’est un bon score. Mais sur le reste des cantons ou sur les municipales, les scores sont plus ou moins identiques à ce qu’ils faisaient auparavant. Il n’y a pas de gros changement, à part sur le canton d’Hendaye, bien que je n’ai pas, à l’heure qu’il est, tous les résultats. A Baigorri Jean-Michel Galant fait moins qu’il y a 7 ans. C’est un électorat qui existe et qui reste important. Au second tour, ces électeurs devront choisir entre les candidats socialistes ou ceux de chez nous.J’ai regardé avec intérêt certaines des idées défendues par les abertzale. Depuis une quinzaine d’années, sur le plan linguistique, culturel, sur la décentralisation en Pays Basque, j’ai bien entendu certains messages. Lors des élections, il y a certes ceux qui ne gagnent pas, mais qui font passer leurs idées. De plus, il faut noter qu’il y a beaucoup de variations dans les positions abertzale. On n’est pas d’accord sur certaines questions comme la structure des institutions, mais cela ne me gène jamais de les évoquer.
Barthélémy Aguerre, lors de la campagne, s’est de nouveau exprimé pour le projet de Transnavarraise. Allez-vous relancer le projet ?
Que cela soit bien clair, si je suis élu à un poste à responsabilité, je ne compte pas réouvrir ce dossier. Les élections sont passées. Barthélémy Aguerre est réélu. Il pensait, comme moi, que cela était un bon projet. On s’est donc battus pour. Il a été éperonné par les déclarations des uns et des autres et s’est exprimé dans un contexte un peu confus d’attaques. Pour moi l’abandon de ce projet n’est pas un échec, juste un regret.
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