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Jean Grenet en ballottage très favorable
·L’abstention pèse sur le score des socialistes, Ugalde réussi son pari et Grenet semble imbattable pour le second tour
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Tout comme lors de la première élection de Jean Grenet en 1995, il y aura un deuxième tour à Bayonne. Avec un score de 44,23%, le maire sortant se retrouve en ballottage favorable et devrait avoir face à lui deux autres candidats pour le second tour, Jérôme Aguerre du parti socialiste et Yves Ugalde de la liste " par c¦ur". Les autres faits marquants de ce scrutin bayonnais sont au nombre de trois. D’une part, l’importance de l’abstention avec 43,23%, d’autre part, le pari réussi d’Yves Ugalde d’atteindre le deuxième tour et enfin le score historique de la LCR dans la cité, 7,48%.
À l’annonce des résultats, beaucoup de monde dans le grand salon de la mairie et la première à réagir est la candidate de la liste 100% à gauche, Martine Mailfert, "Je suis heureuse car la droite a été battue. L’autre grande satisfaction est notre score bien au-dessus de celui de 2001. Concernant le second tour, nous n’avons rien décidé, nous devons d’abord nous réunir en Assemblée générale ce soir et décider ensemble de la suite".
Déception de Jérôme Aguerre
Pour Jérôme Aguerre, qui se trouve à quelques mètres, la déception concernant "le score de la liste" est à peine dissimulée. Mais ce qui paraît intriguer le plus le candidat socialiste est le taux de l’abstention. "La grosse déception est l’ampleur de l’abstention. 44%, je pense que ça ne sait jamais vue à Bayonne. Je me demande qu’elle en est la cause". Déjà en 2001 cette abstention se trouvait autour de 40% et pour les socialistes, cette dernière de 2008 leur "serait très préjudiciable". Étant donné que Jérôme Daguerre ne veut pas entendre parler d’alliance pour le deuxième tour avec "la liste de droite" d’Yves Ugalde, ni avec Baiona Berria, "à cause de la présence dans le collectif de membres de Batasuna qui ne condamnent pas la violence", les socialistes vont tenter de faire venir les bayonnais abstentionnistes dans les isoloirs pour dimanche prochain. Ce n’est pas avec une simple alliance de la "surprenante LCR", que Jérôme Aguerre peut briguer le siège de Jean Grenet.
Dans cette lutte du deuxième tour, la présence de la présence du "troisième homme" interroge. Yves Ugalde a réussi son pari avec 15,79%. Mais que va-t-il faire de "ses" 2483 voix, car a priori personne n’en veut, ni le PS, ni Jean Grenet qui considère ces votants comme perdu. Le candidat de la liste "Bayonne par c¦ur", qui affichait hier soir un très large sourire, regrettait cependant que personne ne veuille discuter avec lui avant de prendre des positions définitives sur les alliances.
Ugalde 3e et seul avec ses voix
De ses propres mots, Yves Ugalde pense qu’il va utiliser cet entre-deux tour "pour profiter de la formidable tribune qui lui est offerte pour défendre son état d’esprit, le plus ouvert et le plus central possible dans la vie politique locale".
Une manière pour le candidat de Bayonne de travailler déjà pour les prochaines élections cantonales de Bayonne, voir pour les prochaines municipales dans 7 ans. Car Yves Ugalde le promet : "il y aura des listes Bayonne par c¦ur pour les prochaines élections locales bayonnaises".
Jean Grenet comme en 1995 ?
Au milieu de ce tableau, le maire sortant Jean Grenet ne cache pas sa satisfaction. Ses expressions et son attitude montrent bien à quel point il redoutait ce premier tour : "Je suis très satisfait car notre liste est en tête sur les 28 bureaux de vote de Bayonne, y compris sur la Rive droite. C’est un succès remarquable. Je me rappelle que lors du premier tour de 1995 (il y avait eu un ballottage) mon score était de deux points inférieur à celui d’aujourd’hui, le PS avait deux points de plus tout comme la troisième liste (alors mené par Jean-Louis Domergue)."
En faisant le parallèle avec le premier scrutin qui l’avait consacré, Jean Grenet pense sérieusement à une nouvelle élection. À la vue des diverses prises de positions après l’annonce des résultats hier soir, il semble évident que personne ne pourra empêcher cette réélection. Cependant, Jean Grenet avoue "ne s’attendre à aucun cadeau lors de l’entre deux tour et qu’il faudra faire campagne."
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