Benoît Saint Cricq force Didier Borotra au deuxième tour à Biarritz
·Les quatre candidats seront présents au second tour mais le maire sortant Borotra sort en position de force
La surprise de la soirée des muncipales au Pays Basque est arrivée à Biarritz. Le sénateur-maire Didier Borotra, premier magistrat de la cité balnéaire depuis 1991, sera contraint à un deuxième tour dimanche prochain. Le candidat Modem a finalement obtenu 42,2% des suffrages exprimés. Derrière Borotra, les trois candidats ont franchi le cap de 10%, et sont en droit de se présenter au deuxième tour. En deuxième position, Benoît Saint Cricq réalise la plus grosse progression depuis 2001, puisqu’il arrive en deuxième position avec 26,77%. Derrière, les deux candidats de gauche se placent aux alentours de 15%, puisque Galéry Gourrent-Houssein du PS arrive en troisième position avec 16,6%, alors que le candidat de la liste écologiste, de gauche progressiste Claverie se place en quatrième position à 14,6% des voix.
Les résultats de premier tour marquent un sérieux déclin du maire sortant Didier Borotra, qui avait été élu dès le premier tour en 2001 avec 54,8% des voix. Saint Cricq, quant à lui, affiche une progression fulgurante, puisque de 2001 à hier soir le dissident UMP a gagné 800 voix. En tenant compte que l’abstention s’est élevé à 47% hier sur Biarritz, alors qu’il était de 45,6% en 2001, la performance du candidat gaulliste, le seul à progresser en nombre de voix, n’est pas négligeable.
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Outre la percée de Saint Cricq, le résultat du nouveau candidat Peio Claverie est l’autre fait marquant de la soirée électorale biarrotte.Alors que, jusqu’ici les abertzale avaient fait le choix de soutenir Didier Borotra, les résultats de Claverie, qui avait obtenu le soutien des verts, des forces de gauche diverses et de certains abertzale, marquent un fait majeur de la soirée.
En ce qui concerne le second tour, toutes les voies restent ouvertes. Les quatre candidats ayant franchi le cap de 10%, tous peuvent prétendre à se présenter au deuxième tour. Pour l’instant, aucun scénario n’est écarté, une fusion entre les listes de Gourrent-Houssein et Claverie paraissant une piste plausible. Une chose est sûre, les bureaux des quatre candidats verront se succéder les réunions pour fixer la stratégie en vue du second tour.
Abstention record
Si l’existence d’un second tour a, bien sûr, marqué la soirée électorale, le véritable fait majeur de la journée d’hier est, sans contestation possible, l’abstention record connue hier. En effet, l’abstention s’est élevée hier à 47% des inscrits. Était-ce l’impression que les jeux étaient faits? Ou bien le mauvais temps, qui a été relevé par les chuchotements des analystes, qui ont coincé les gens chez eux? Le fait est que les Biarrots ne se sont guère mobili
Le projet de la cité du surfau banc des accusés
Les candidats biarrots ont tenu hier des discours très divers sur les résultats du premier tour. Ainsi, pour Didier Borotra, les résultats s’expliquaient par des raisons techniques: "les quatre listes ont fait le plein, l’abstention en centre ville explique aussi le resserrement" soufflait le sénateur maire.
Les candidats de l’opposition ont, eux, une toute autre explication: "le bilan de Borotra est mauvais" assurait Peio Claverie. De sa part, Benoît Saint Cricq soufflait que "les Biarrots ont rejetté la politique de Borotra". La cité du surf a aussi souvent été évoquée: "il a plombé le maire" disait Claverie "les Biarrots n’ont pas compris ce projet insensé" rajoutait Saint Cricq. Borotra répondait en traitant Saint Cricq de "menteur" et de "ringard". Les couteaux s’aiguisent.
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