"La gestion municipale d’une ville est politique"
"Les électeurs de droite pour qui vont-ils voter?" s’interroge, faussement inquiet, le chef de fil de la liste socialiste aux élections municipales bayonnaises. Hervé Pallas constate en effet que la liste de Jean Grenet, comme celle d’Yves Ugalde se présentent comme apolitique, sans étiquette. "Décider de l’affectation d’un budget de 85 M¤ ne serait pas politique?! Nous, nous ferons de la politique" affirme-t-il clairement, en faisant sienne l’opinion de Nicolas Sarkozy qui souhaite politiser ce scrutin et qualifie d’absurde de le réduire à des enjeux locaux.
"Et quoi de plus éclairant qu’un bilan pour différencier une gestion municipale de droite et de gauche". Hervé Pallas a synthétisé une critique du mandat du maire sortant cf. www.bayonne2008.fr. Sur "la méthode" d'abord "avec une façon de gérer la ville cédant à la tentation autocratique" et dont "la vision à long terme est défaillante"; "des secteurs laissés en jachère" comme le logement qui "derrière le paravent quantitatif en héritage [et ses 26% de logements sociaux, ndlr]" livre du foncier "comme La Féria pour du haut standing en centre-ville rendu inaccessible aux classes moyennes"; dans le domaine économique les effets d’annonce avec Ikea; des infrastructures réalisées "dans la précipitation comme pour le stade Jean Dauger"; ou encore des finances publiques "avec une dette multipliée par 1,5 sur son mandat".
Face à ce bilan, les socialistes n’ont pas présenté "un programme clé en main" mais "une vision". Cette dernière propose de s’appuyer sur la méthode de l’Agenda 21 "pour faire du développement durable un critère transversal", de porter "un projet global à l’échelle de la ville et de l’agglomération". Le détail, comme la composition de la liste seront présentés plus tard.
En attendant, les socialistes bayonnais ont indiqué qu’ils menaient "une liste de rassemblement très fortement ancrée à gauche" par un accord avec le PCF et les abertzale d’EA. La présence de Daniel Romestant et de Manex Pagola, qui seront de la liste, en témoignait. Quant au départ de Martine Bisauta avec Jean Grenet, Hervé Pallas a estimé que cette "attitude personnelle" ne "contribuait pas à rendre lisible l’action publique". Et Jérôme Aguerre de se demander comment se positionneront les Verts du Pays Basque: "ils soutiendront qui?"
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