Même un résultat vierge ne conviendrait pas. Du fait du résultat du match aller (1-1), l’Athletic de Bilbao se trouve ce soir (20 heures) dans l’obligation de marquer ne serait-ce qu’un but (à condition de ne pas en encaisser) pour espérer passer le cap des huitièmes de finale de la Coupe du roi. Les Bizkaitar défient chez lui l’Espanyol de Barcelone, l’équipe révélation de la Liga, parfaitement pilotée par un certain Ernesto Valverde, ancien coach des Basques, et qui pointe son nez à la quatrième place du classement juste derrière les Real Madrid, FC Barcelone et Atletico de Madrid. Autant dire que la mission des hommes de Caparros s’annonce pour le moins ardue. D’autant que le technicien des rouge et blanc a réalisé le déplacement jusqu’en Catalogne avec un groupe fortement diminué où manquera la bagatelle de 8 joueurs susceptibles d’être habituellement titulaires avec l’Athletic de Bilbao. Tant et si bien que Caparros a fait appel au jeune Aitor Ramos, issu du centre de formation. L’attaquant de Bermeo, déjà aligné lors du match amical contre l’AC Milan, pourrait disputer ce soir ses premières minutes officielles sous le maillot de l’Athletic. Manqueront à l’appel Gabilondo, Etxeberria, Iraizoz (rechute, absent pendant deux mois), Orbaiz, Aduriz et Ocio pour des pépins physiques Koikili est touché à la cheville et Javi Martinez a été laissé au repos en vue du calendrier chargé qu’attend les Bizkaitar en championnat.

En tout état de cause, Caparros proposera quand même un onze qui tient la route face à l’Espanyol, preuve que les Basques ne galvaudent pas ce match retour de la Coupe. Bilbao se présentera certainement avec des joueurs de la trempe de Llorente, Tiko, Muñoz, Ustaritz ou Del Horno, capables de faire face à une des meilleures équipes de la Liga. Ils auront d’ailleurs la lourde responsabilité de se qualifier pour les quarts de finale que Bilbao apprécie tout particulièrement. "Nous aimons la Coupe" a dévoilé Caparros hier matin. "Et à ce sujet, la qualification est à 50%. Tout passe par faire un bon match, c’est tout. C’est une rencontre de 90 minutes, il faudra savoir maîtriser chaque situation, mais je ne vais pas changer notre façon de jouer pour autant" a-t-il rajouté.

Le fait est que l’Athletic de Bilbao ne pourra pas fouler la pelouse de Lluis Companys avec une attitude de "voir venir". Quoi qu’il arrive, les Bizkaitar doivent inscrire un but au minimum. Un football plus au moins offensif sera donc de mise loin de la Cathédrale. Pas question pour autant de prendre des risques démesurés dès la première minute de la rencontre. Si Caparros aligne un onze plutôt tourné vers l’attaque, l’Athletic aura tout intérêt de préserver d’abord son gardien Aranzubia histoire de mettre la pression progressivement sur les locaux. Car l’Espanyol de Barcelone ne pourra pas non plus se contenter d’un 0-0 jusqu’à un quart d’heure de la fin, par exemple, sachant qu’un seul but des adversaires les laisserait hors compétition sans presque marge de man¦uvre.

Athletic de Bilbao :