Le conservatoire Maurice Ravel propose du 16 au 26 janvier, de célébrer les cuivres, à travers des stages, des master-class, du cinéma, une conférence sur la fabrication d’instruments, et bien sûr des concerts, avec les élèves, l’Orchestre Régional Bayonne Côte basque, l’Harmonie Bayonnaise ou le Brass Band du Conservatoire de Bordeaux.La "semaine des cuivres" dont le lancement sera officiellement célébré demain soir au Conservatoire de Bayonne, proposera ce week-end un stage pour les musiciens amateurs qui aboutira dimanche soir à un concert d’ensemble de cuivres.

Il faut dire que cette "semaine des cuivres", organisée dans le cadre des semaines thématiques du conservatoire, entend d’abord proposer une passerelle entre milieux amateurs et professionnels. Pour Stéphane Goueytes, professeur de trompette et coordinateur de l’événement, cette semaine est d’abord "consacrée à faire jouer tout le département cuivre du Conservatoire, à mélanger les styles, les niveaux, les gens, à s’ouvrir sur toutes les possibilités de l’instrument, dans des dimensions pas seulement musicales mais culturelles".

Une master-class sera également proposée les vendredi 25 et samedi 26 janvier au Conservatoire Maurice Ravel, placée sous la direction du trompettiste Éric Aubier, qui participera, en soliste, à un concert pour trompette et orchestre, le samedi 26 janvier, à la baguette de Kanako Abbe et entouré de l’Orchestre Régional Bayonne Côte Basque.

Eric Aubier est aujourd’hui une référence de la trompette à bien des égards et incarne le "nouveau visage de la trompette" en y redonnant souffle.Nommé soliste à l’Orchestre de l’Opéra de Paris à l’âge de 19 ans par Rolf Liebermann, il demeure à ce jour le plus jeune diplômé du CNSM de Paris avec trois premiers prix. Lauréat des concours internationaux de Prague, Toulon et Paris Eric Aubier, il se consacre depuis 1995 exclusivement à une carrière de concertiste international et de professeur. On peut régulièrement l’entendre sur les scènes de Radio-France, Pleyel, Gaveau, Lincoln Center (New York), les festivals de Comminges, Auvers-sur-Oise, Monte-Carlo, Vézère, Lieksa (Finlande), Hamamatsu (Japon), Taïpei (Taïwan).

Très impliqué dans le développement du répertoire de son instrument, il est le trompettiste privilégié de nombre de compositeurs de premier plan, qui lui dédient et confient la création de leurs ¦uvres, comme Nicolas Bacri.Avec le compositeur bayonnais, ou avec des musiciens tels que Thierry Escaich, Betsy Jolas, Martin Matalon, Charles Chaynes, il fait revivre les plus belles pages trompettistiques de la musique française du XXe siècle, ce qui lui vaut d’être perçu comme un de ceux qui perpétuent le mieux la tradition française des vents.

Eric Aubier est devenu le plus éminent représentant français invité à siéger régulièrement aux jurys des concours internationaux, à Munich, Paris, aux USA.Des concours nationaux portent aujourd’hui son nom en Colombie ou en Argentine. Il enseigne au CNR de Rueil-Malmaison et donne des master-class dans le monde entier. Sa discographie compte une centaine d’¦uvres. Son enregistrement chez Calliope de Tanz Fantaisie de (et avec) Thierry Escaich reçoit le Grand Prix des Lycéens de la Lettre du musicien et Musique Nouvelle en Liberté. Sa gravure du Concertino de Skalkottas (Bis) est également recommandée par Répertoire et se distingue dans la revue Gramophone.

Ú Eric Aubier.

Kanako Abbe, une carrière à la baguette
Kanako Abbe dirigera l’ORBCB à l’église d’Hendaye le 26 janvier pour décliner Mozart, Haydn, Jolivet et Honegger en Trompette et Orchestre. Reconnue en tant que jeune chef, elle est invitée pour des projets ponctuels au sein d’orchestres professionnels, notamment l’Orchestre National d’Ile de France, l’Orchestre d’Auvergne et se produit dans des salles telles que Théâtre Mogador, Salle Gaveau, le Théâtre des Champs-Elysées. En outre, l’Ensemble Multilatérale, reconnu dans le milieu de la création et dont elle assure le poste de Directrice artistique et chef permanente, a entamé une carrière pleine de promesses. Elle assure également la direction du Grand Ensemble de Saxophones du Conservatoire de Paris, dont elle a eu la responsabilité artistique lors de tournées en Chine et en Slovénie. Née à Osaka dans une famille d’artistes, Kanako ABE commence le piano à 2 ans, et entame une carrière précoce d’enfant chanteuse, se produisant notamment dans des comédies musicales et des spots publicitaires. Tout en poursuivant ses études musicales, elle réalise également des arrangements de chansons japonaises pour différentes formations. Restant fidèle à sa vocation qui est la musique classique, elle opte pour la composition à l’Université des Beaux-Arts et la Musique de Tokyo.

Une fois son Diplôme de composition obtenu, elle part se perfectionner en France, et est alors admise au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris dans les classes d’analyse, d’écriture, d’accompagnement au piano et d’orchestration. Obtenant les Diplômes de Formation Supérieure et des premiers prix, pour la plupart à l’unanimité, elle recherche encore une spécialisation. C’est lors des séances d’orchestre auxquelles elle participe en tant que pianiste accompagnatrice qu’elle se passionne pour la direction d’orchestre. Suit alors une formation complète dans l’une des écoles les plus prestigieuses, le CNSM de Paris, où elle intègre la classe de Direction d’Orchestre de Zsolt Nagy. Sa formation est complétée par des master-class dispensées par de grands maîtres, tels que Arie Van Beek, Janos Fürst. Parallèlement, le rôle de Chef-Assistante lui est confié lors de grandes productions, notamment Orphée aux enfers d’Offenbach en février 2005 et l’Atelier de composition en octobre de la même année. En juin 2006, elle a obtenu son Diplôme de Formation Supérieure de Direction d’Orchestre en dirigeant, entre autres, La passacaille d’ A.Webern à la Cité de la Musique. Sa discographie comporte un disque consacré aux ¦uvres pour piano solo de Toru Takemitsu, trois disques monographiques de Régis Campo en 1999, 2002 et 2004 en tant que chef et pianiste. Et un disque de l’Ensemble Multilatérale sous sa direction vient de paraître en juin dernier.