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Le JPB > Pays Basque 2008-01-15
Pas de dialogue avec l’ETA et interdiction du parti ANV
·Le parti socialiste espagnol au gouvernement affine son message à la veille du lancement de la campagne pour les élections générales

Le PSOE, parti socialiste espagnol, a affiné ce week-end son message vis-à-vis des électeurs à la veille du lancement de la campagne pour les générales de mars. Interrogé par le quotidien ultralibéral El Mundo, qui a publié la longue interview dimanche et lundi, le chef de gouvernement José Luis Rodríguez Zapatero a fermé la porte à toute possibilité de dialogue avec l’organisation armée basque ETA en cas de réélection en mars 2008.

Le leader socialiste espagnol s’est "engagé clairement" à ne plus avoir de contact avec l’ETA tant que cette organisation n’abandonnera pas de manière unilatérale et définitive la lutte armée. "Je ne vois aucune possibilité, durant la prochaine législature, de dialogue comme celui que nous avons eu" en 2006 avec l’ETA. Le chef de gouvernement, qui a dissous les Cortes hier, a affirmé avoir "cherché la paix avec l’ETA tout en [se] préparant pour la confrontation avec l’ETA".

M. Rodríguez Zapatero a admis pour la première fois en public que le dialogue avec l’ETA s’était poursuivi après l’attentat du 30 décembre 2006 ayant pulvérisé tout un terminal de l’aéroport de Barajas tuant deux immigrés équatoriens.Il s’est justifié en arguant que ces contacts ont bien eu lieu car des "instances internationales de différentes natures et de différents pays ont tenté d’éviter ce qui est arrivé finalement, autrement dit la rupture du cessez-le-feu".

"J’ai eu connaissance de ces tentatives, je les apprécie, car il y a eu des personnes qui se sont engagées, et comme je l’ai expliqué, la vérité est que les attentes étaient pratiquement nulles car notre gouvernement estimait que cet éventuel processus de dialogue qui pouvait nous mener vers la fin de la violence était fermé", a-t-il ajouté tout en insistant sur l’impossibilité d’une réouverture du dialogue avec l’ETA.

Interdiction d’ANV

À côté de ce message de fermeté adressé à la société publique espagnole, le gouvernement en a envoyé un second: l’imminence de la procédure d’interdiction du parti abertzale de gauche ANV, Action Nationaliste Basque. La numéro deux du gouvernement socialiste espagnol, la vice-présidente Maria Teresa Fernandez de la Vega, a estimé que le parti fondé dans les années 30 d’une scission du PNV "s’est placé aujourd’hui, par ses agissements, plus proche de l’illégalité". Selon elle, une interdiction d’ANV par la justice espagnole "peut arriver à n’importe quel moment".

La numéro deux a confirmé en outre que le parquet espagnol avait ouvert une enquête à l’encontre d’une élue d’ANV, Marian Beitialarrangoitia, maire de la ville gipuzkoar d’Hernani, pour un délit présumé "d’apologie du terrorisme".

Lors d’un meeting samedi à Iruñea-Pampelune pour présenter la liste de leurs candidats aux prochaines élections législatives, l’élue d’ANV a demandé les applaudissements de l’assistance pour Mattin Sarasola et Igor Portu, les deux jeunes Lesakar arrêtés par la Garde Civile pour leur appartenance présumée à l’ETA et qui ont fait l’objet de tortures selon des rapports médicaux [lire notre édition de samedi].

Interrogé à ce sujet, le ministre de la Justice, Mariano Fernández Bermejo, s’est montré plus prudent que la numéro deux du gouvernement et a affirmé que le lancement par l’exécutif d’une procédure d’interdiction nécessitait des "preuves définitives".

Une enquête a été ouverte par ailleurs par le juge d’instruction de l’Audience Nationale espagnole Baltasar Garzón. Cette procédure, indépendamment de celle qui pourrait engager le gouvernement, pourrait conduire à l’interdiction d’ANV et aussi d'un autre parti proche de Batasuna, EHAK, le Parti communiste des terres basques (PCTV), également visé par le magistrat.


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