Main nue mur à gauche - Professionnels - Championnat du quatre et demi - Demi-finales
Classiques mais efficaces
·Olaizola II et Barriola ont remporté le premier point de la Liguilla
Ce n’est pas très spectaculaire, pas trop de jeu aire, mais qu’est-ce que c’est efficace. Olaizola II et Barriola ont imposé leur jeu au rebond le week-end dernier lors de la première journée de la Liguilla pour comptabiliser un point déjà très important en vue de se qualifier pour la grande finale du quatre et demi. Les "classiques" ont eu raison des "créateurs", Martinez de Irujo d’abord (22-11) et Titin III ensuite (22-18) ont capitulé face à l’insultante régularité de leurs adversaires. L’avant de Tricio avait pourtant la partie en main. Le Riojano caressait la victoire du bout des doigts lorsque le tableau d’affichage d’Eibar montrait un étonnant 18 à 13 en sa faveur. Titin III avait réussi à ramener l’adversaire sur son terrain. Il avait réussi à introduire le doute chez Barriola, à le faire déjouer, et à base de volées aussi précises que puissantes, il a fait un break qui semblait suffisant pour créer la première surprise de la journée.
Réaction de Barriola
C’était toutefois sans compter sur un Barriola qui, sauf ce moment d’égarement, s’est montré on ne peut plus lucide et réaliste. L’arrière de Leitza avait les idées très claires. Une stratégie bien définie qui consistait à faire jouer son vis-à-vis au rebond. Mieux, le priver de sa volée. La tactique a d’ailleurs fort bien fonctionné tant qu’elle était respectée. Jusqu’à mi-partie. Reste que Titin III, en plus d’un excellent défenseur et un attaquant hors pair, est un pilotari capable de perturber la plus minutieuse des stratégies. A son habitude, le Riojano a semé le trouble : gancho, volée, lâcher, long, court... Barriola ne savait plus comment s’en sortir. Un but faux et deux pasa consécutives l’ont "sorti" de la partie. Heureusement pour lui, le Navarrais a repris ses esprits. Il a usé de ses deux-murs assassins pour reprendre le droit chemin et ne plus le lâcher jusqu’au 22e point. Le Labrit de Pampelune avait vécu un scénario quasi identique 24 heures plus tôt. Sur un autre rythme, beaucoup plus élevé, et à la différence qu’Olaizola II, lui, n’a pas connu de moment d’égarement. Le pilotari de Goizueta, aussi froid qu’efficace, a fait parler sa puissance face à un Martinez de Irujo bien trop irrégulier pour espérer l’emporter. D’autant que le cadet des Olaizola a pris la partie par le bon bout. Avec sa pelote, Aimar a mis en place son rouleau compresseur, sans que le champion en titre, pourtant accrocheur, puisse y remédier (9-1). A partir de là, Olaizola n’avait plus qu’à se donner à son exercice favori : gérer. Et à ce jeu, rares sont les fois où le grand spécialiste de "la cage" se trompe. Malgré quelques éclats d’Irujo dont un retour de but aire et un but de gauche à droite, Olaizola II a continué le travail de sape à l’aide de son artillerie lourde. Le champion, lui, n’a fait que subir. La fatigue aidant, les erreurs se sont succédé sur la fin, laissant la victoire à Aimar.
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