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Le JPB > Culture 2007-11-06
Les Rencontres improbables dévoilent la face cachée de la création contemporaine
·La Compagnie Lézards qui bougent organise le deuxième festival de performances au Pays Basque du 10 au 30 novembre

Une question de "visibilité". Pour le meneur de la Compagnie Lézards qui bougent, Kristian Frédric, la question est d’importance et ses enjeux se recoupent dans le deuxième festival de performances qu’il organise au Pays Basque, Rencontres improbables, du 10 au 30 novembre prochain.Car s’il s’agit bien, comme l’an passé, de "vivre ensemble les premiers pas sur la face cachée de la création contemporaine" et de dévoiler les coulisses de la création dans des "propositions de scènes", l’idée est également de montrer le dynamisme et la richesse des Lézards qui bougent dans un "moment de grande évolution" de la compagnie bayonnaise.Entre Montréal et Bayonne, les créations de Kristian Frédric jouissent d’une aura internationale, ce qui lui permet par exemple de programmer 88 représentations de son dernier spectacle, Moitié moitié, en Amérique du nord et bientôt en Europe.Paradoxalement, la compagnie est fragile en raison d’une défection des subventions.Déconventionnée de la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) la Compagnie a également vu l’an passé ses subventions de la mairie de Bayonne baisser d’un tiers. Si sur ce dernier point, Kristian Frédric se réjouit désormais d’un "soutien très important de la mairie de Bayonne" et a fait part d’un rendez-vous avec le député maire Jean Grenet aujourd’hui, il n’en reste pas moins que les Lézards qui bougent sont en quête de "reconnaissance" et de "visibilité" auprès du public basque et bayonnais.

Le même besoin trouve une autre réponse dans ce festival de performances presque entièrement gratuit, lorsqu’il s’agit de partir à la conquête des publics, en investissant des lieux comme les Galeries Lafayette à Bayonne, de leur donner des clés de compréhension de la création et le goût du spectacle, de leur faire découvrir le processus de création de l’artiste. Une façon d’ouvrir de nouveaux horizons, y compris pour les artistes basques qui pourront par exemple faire connaissance avec le Montréal underground, version musique électronique et mix visuels avec DJ et Vj invités. Une dynamique qui suscite des vocations puisque cette deuxième édition des Rencontres improbables semble attirer davantage d’artistes basques, avec également un nombre croissant de spectacles, 16 cette année contre 7 en 2006.Rencontres humaines, rencontres avec le public, instants fugaces que l’on partage avec l’artiste autour d’une idée, d’une proposition de scène, les performances proposées jusqu’au 30 novembre permettront de balayer un champ artistique conséquent, entre cinéma, vidéo, théâtre, danse, musique, littérature, arts plastiques, jusqu’à une conférence sur l’"histoire de la performance" et son rôle prépondérant pour l’art du XXe siècle.

Proposition musicale

Cette deuxième édition, qui a été déplacée en novembre en raison d’un calendrier culturel trop chargé en octobre, débutera ce samedi 10 novembre avec l’étonnante proposition musicale de Joël Merah qui improvisera avec sa clique au c¦ur des Galeries Lafayette.Un préambule aux festivités qui s’annoncent et qui seront officiellement promulguées le soir même avec la présentation, au cinéma d’Anglet Oscar Cine, du documentaire italien Samedi plus ou moins.La réalisatrice Katia Scarton-Kim présentera ce film sur la mémoire, tourné dans une maison de retraite, et bénéficiera durant toute la durée du festival d’une "carte blanche" pour filmer ces Rencontres improbables.La même liberté sera accordée au photographe Jean-Paul Guimbretière, qui a déjà travaillé avec les Lézards qui bougent lors de la mise en scène de La nuit juste avant les forêts de Bernard Marie Koltès et qui pourra présenter ses clichés dans la ville de Bayonne, sur des kakémonos qui permettront de suivre l’évolution du festival.

Ces Rencontres improbables se poursuivront ensuite au cinéma le Royal de Biarritz où sera projeté Le mystère Picasso (12 novembre) et surtout l’incroyable travail de peintures en mouvement de Jose Antton Sistiaga, peinture sur pellicule dont le fameux et imprononçable Ere erera baleibu icik subua aruaren (19 novembre). Les arts plastiques seront également à l’honneur du quartier Saint-Etienne de Bayonne avec un jeune graffeur qui invitera le public à pratiquer son art (14 novembre).La danse trouvera son espace aux écuries de Baroja d’Anglet et rencontrera le comédien Michel Pouvreau en cherchant des mots inspirants (13 novembre).Le final sera également dansé le 24 novembre, dans un tourbillon de musique de chants et de poésie insufflés par Beñat Achiary, lequel rencontrera deux jours avant la chanteuse d’origine andalouse Lucia Reno pour une performance musicale de haut vol.Mais au festival, textes et musiques rencontrent aussi la vidéo, que ce soit avec Les passagers qui reviennent du Québec pour la seconde fois (15 novembre), ou la mise en scène de Behar zaitut euskadi, d’après un texte de Kristian Frédric (21 novembre).Enfin, pour rester dans l’improbable, la ville d’Anglet organise un "cinéma driving" sur la place de Quintaou (23 novembre) pour revoir Pulp Fiction comme au cinéma américain, c’est-à-dire dans sa voiture.


 
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