Avec la montée en puissance de la pêche industrielle, le développement de l’agriculture productiviste, les délocalisations industrielles et de services dévoreuses d’espace et d’énergie, la nature est en danger. Dans ce contexte, la population s’inquiète, alors le gouvernement a organisé le grand barnum du Grenelle de l’environnement. Sur le plan local, la communauté BAB fait de même.

Est-ce bien crédible sans mettre en cause les logiques productivistes ?? Que ce soit sur les questions industrielles, agricoles, le mode de consommation et les pratiques individuelles, il faut dépasser les logiques de rentabilité à court terme et aussi les logiques antidémocratiques qui font que les décisions échappent à ceux qui les subissent, dans les entreprises comme dans les collectivités.

Sauver la planète ne relève pas des bons sentiments mais de la politique. Il faut : Reconquérir les services publics favorisant l’intérêt commun plus que le profit. En créer de nouveaux comme l’eau, en assurer une gestion démocratique. Relocaliser pour produire au plus près des citoyen(ne)s pour diminuer les transports de marchandises. Revoir notre mode de vie et de production avec la chimie verte. Capter le gaz carbonique et le stoker dans des sites géologiques adaptés.

Ces propositions ne peuvent être imposées que par les citoyen(ne)s parce qu’elles correspondent à l’intérêt général. Ce sont les Angloy(e)s, leurs associations qui ont empêché l’urbanisation outrancière des bords de mer, le projet de marina "Port Chiberta", qui ont imposé la maison de l’environnement, la protection de la nature. Ce sont eux qui se sont mobilisés contre le bruit autour de l’aéroport, du port de Bayonne, de l’autoroute. Encore eux qui ont agi pour résoudre de meilleure manière la question des déchets. Le plan climat communautaire ne peut s’envisager qu’avec la participation de la population.

Jean-Pierre Roux / PC Anglet