Un bus de syndicalistes de la CFDT est en partance ce matin pour un meeting régional à Bordeaux. Un millier de militants y est attendu. Le syndicat organise ainsi cette semaine des mobilisations un peu partout pour notamment faire connaître ses propositions qui sont sur la table de négociations engagées depuis septembre entre les organisations de salariés et patronales, à Paris, sur "la modernisation du marché du travail".Des négociations sur lesquelles pèse un couperet gouvernemental qui a annoncé qu’il prendrait des mesures. Jean-Baptiste Etcheto a ainsi annoncé au nom de la CFDT Pays Basque que les députés locaux seraient interpellés afin que "les législateurs n’achèvent pas la discussion et laissent du temps au temps de la négociation".
Jean-Baptiste Etcheto et Michel Larralde ont donc présenté hier à la presse les propositions que défend la CFDT dans ces négociations. En écho à la promesse de Sarkozy de créer un contrat unique de travail, auquel la CFDT s’oppose, J.-B. Etcheto s’est en revanche prononcé pour une variété limitée de contrats et pour "un contrat unique de réinsertion" car "actuellement 36 types de contrats différents sont proposés pour les publics en difficulté, dans lesquels les patrons font leur marché". Constatant que 55% des embauches sont aujourd’hui précaires (13% des emplois existants sont des CDD, contre 6% en 1980), ce contrat d’insertion unique devrait être contrôlé par les partenaires sociaux dans un dialogue social permanent" a plaidé le secrétaire général de la CFDT Pays Basque. Il a en outre réclamé "des mesures fortes" contre les temps partiels imposés: "à Carrefour Anglet, par exemple, on en connaît qui voudraient travailler plus pour gagner plus..."
Oui mais à la fusion Unedic-Anpe
Autre axe de propositions, celui d’une "qualification des parcours professionnels", avec un réel choix de formation du salarié en fonction de son projet professionnel, les créations d’un "passeport formation" pour chaque salarié et d’une attestation d’employeur pour chaque fin de contrat validant les compétences acquises durant sa carrière. "Comme une sorte de carnet de santé" a imagé J.-B.Etcheto.En outre, la CFDT défend "un nouveau cadre et de nouvelles garanties du contrat de travail" comme "une indemnisation de fin de contrat progressive et équitable" qui aujourd’hui varient suivant la taille de l’entreprise. De même, la CFDT veut "une garantie prévoyance santé pour tous", ainsi que la possibilité de transférer d’une entreprise à une autre les comptes épargne temps et autres droits individuels formation.
Pour les chômeurs, le syndicat plaide pour "une meilleure accessibilité à l’assurance chômage" car aujourd’hui seul un chômeur sur deux est indemnisé, ainsi que la création d’un "guichet unique". En ce sens, la CFDT est d’accord avec la fusion de l’Unedic avec l’Anpe, "si l’on augmente leurs moyens et que les statuts des salariés de ces organismes sont garantis" a précisé M.Larralde.
