La Russie continue de donner le ton de la Quinzaine musicale de Saint Sébastien, avec ce soir, le ch¦ur le plus ancien du pays, la Capella Glynka de Saint-Pétersbourg.L’un des ensembles les plus prestigieux du monde, formé à la fin du XVe siècle, lorsqu’il interprétait de manière traditionnelle la liturgie orthodoxe en solo et ensemble, sans accompagnement instrumental. Une musique spirituelle que l’ensemble reproduit encore, même si ce soir, il sera dirigé au Théâtre Victoria Eugenia par un jeune chef de ch¦ur, Ilya Derbilov qui remplace Vladislav Chernoushenko. Pour le festival de musique classique de Donostia, la Capella Glynka propose un programme intitulé "le profane et le sacré dans la musique russe du XXe siècle.Un concert divisé en deux parties qui s’attaquera d’abord aux Noces de Stravinski, ¦uvre créée en 1923 et écrite pour un ch¦ur double, des solistes, quatre pianos et des percussions.La Capella Glynka de Saint-Pétersbourg sera assistée par l’ensemble de percussions de Barcelone, et les pianistes Ivon Frontela, Ivet Frontela, Javier Merino et Raimon Garriga.En seconde partie, le ch¦ur qui a traversé les siècles sous les noms de Chantres Ecclésiastiques du Tsar, Chanteurs de la Cour, Chapelle de la Cour Impériale, et Capella Glynka d’Etat, interprétera la Liturgie domestique d’Alexander Grechaninov, une ¦uvre qui permet de mesurer une très ancienne forme de chant de l’Église orthodoxe russe.Un voyage dans le temps et dans la riche tradition vocale russe, grâce à cet ensemble vocal né sous le règne d’Ivan le terrible, et aujourd’hui premier ch¦ur de professionnel de Russie. Le terrible souverain, Ivan II, chantait et composait pour le ch¦ur en sollicitant de nombreux cosaques pour leurs qualités vocales.Depuis plus de 30 ans, le ch¦ur est dirigé par Vladislav Chernoushenko, malheureusement souffrant aujourd’hui.