21 films seront présentés cette année au Festival international du film de surf de Saint-Jean-de-Luz qui se tiendra du 16 au 19 mai prochain.Bruno Delaye, organisateur de cette quatrième édition, a dévoilé hier la sélection complète des 18 films en compétition et des trois films hors compétition, dont deux premières mondiales, ainsi que les noms des personnalités qui composent cette année le jury. A vue de nez, du bon boulot pour les amateurs de déferlantes gigantesques et de courage sportif. Pour le maire de Saint-Jean-de-Luz, Peyuco Duhart, il faut plutôt voir dans ce festival une belle opportunité "d’appuyer notre présence dans le milieu artistique aux côtés du Festival des Jeunes Réalisateurs".

"Nous sommes d’autant plus ravis, que notre ville fait partie de cette Surf Valley qui héberge de nombreuses entreprises du surf, et que le jumelage du Festival de Saint-Jean-de-Luz avec l’International Free Ride Film Festival de Saint-Lary va apporter de la fraîcheur aux deux événements" a estimé le maire au cours d’une conférence de presse.C’est également au nom de ce jumelage que sera présenté, lors de la soirée de clôture et hors compétition, le film Anomaly, primé à Saint-Lary en janvier dernier. En ouverture du festival, le mercredi 16 mai, le public pourra découvrir au Jai Alai, les films Two Bigue, d’Alain Gardinier, et Chasing the Lotus de Gregory Scheel et Spider Wills, en avant-première mondiale. Ce documentaire est construit comme un voyage dans les rushs perdus de films légendaires comme The Forgotten Island of Santocha, Big Wednesday, ou Uluwatu. On découvrira également le jeudi 17 mai, The Master and the apprentices, où le triple champion du monde Tom Curren, dirige une chanceuse équipe de jeunes surfeurs en quête de perfection et de performance.

Poétique

Deux documentaires sont à l’affiche de la journée du vendredi 18 mai avec One Winter Story, de l’Américaine Elisabeth Pepin et Euroforce, le film d’action de Nicolas Dazet, présenté en avant-première, qui met en scène l’élite des surfeurs européens sur les plus beaux spots du monde. Changement de décor le lendemain avec la projection du documentaire de Becky Baumgartner Heart of a soul surfer sur Bethany Hamilton, une jeune surfeuse de 13 ans qui a perdu son bras au cours de l’attaque d’un requin, il y a quatre ans. Ce documentaire retrace sa vie avant l’accident, alors que Bethany Hamilton était promise à une belle carrière de surfeuse et mesure la performance de la jeune femme, le défi qu’elle a aujourd’hui pu relever pour surfer à nouveau au meilleur niveau et remporter des compétitions.

Outre les films, le festival de Saint-Jean-de-Luz présente également des animations et une exposition à l’antenne animation de la plage de Saint-Jean-de-Luz.Après l’exposition photo Lumière sur le littoral Basque en 2005, ArtSurFestival l’an dernier, l’exposition Ephé Mer sera cette année tournée vers l’environnement et l’architecture naturaliste au Pays Basque.

Le réalisateur américain Steve Cleveland viendra lui aussi durant le festival, présenter Another State of Mind en compagnie de la vedette de son film, le Californien champion de longboard C.J. Nelson. A voir également, Shrink du Canadien Jeremy Koreski, ou Vista mare de Sandrine Fiacre et Jessica Rossigneux, jeunes réalisatrices marseillaises qui avaient remporté le Prix Spécial du Jury en 2005 et qui reviennent pour la troisième année avec un film sur la Sardaigne. Un autre, intitulé Hold-up au Pays Basque, sera présenté en compétition avec notamment Ephémé ride, Secret machine, Tacking back the waves.Les films seront projetés tous les jours du 16 au 19 mai, de 17h30 à 22h. Le tarif pour un pass journée est de 5 euros, 2 euros pour les moins de 18 ans.

Un jury endeuillé

La composition du Jury fait appel à des connaisseurs du monde du surf, mais pas exclusivement issus de ce milieu. Dévoilé ce matin, le président n’est autre que l’Australien Ross Clark-Jones, surfeur professionnel de grosses vagues. Ross était venu présenter son film 6e Elément lors de la seconde édition du Festival, et avait reçu en main propre l’Aileron du Meilleur Surfeur. Yvan Amélineau, shapeur depuis plus de 25 ans, qui a créé et fabriqué des planches pour les plus grands surfeurs français, fait également partie du jury avec Nicolas Deuil, présentateur sur M6 et également surfeur, Arnaud Binard, surfeur de Seignosse et comédien, Jean-Louis Laporterie, surfeur depuis plus de 35 ans. Jean Sarthou, qui devait faire partie de ce jury est malheureusement décédé il y a quelques jours à l’âge de 38 ans. Cette quatrième édition du festival lui est donc dédiée.