Début de campagne au sud dans l’incertitude
·Alors que la campagne pour les élections municipales et forales démarre aujourd’hui, la participation d’ANV reste incertaine
La campagne pour les élections municipales et forales au Pays Basque sud qui se tiendront le 27 mai démarre ce soir dans l’incertitude absolue concernant la participation de la gauche abertzale.Alors qu’il est certain que le Tribunal Constitutionnel va confirmer l’interdiction des candidatures populaires et de celles du parti ASB créé pour l’occasion par Batasuna comme demandé par le gouvernement socialiste, le sort des 133 listes présentées par le parti EAE-ANV, peut être différent.
Les responsables d’Action Nationaliste Basque ont encore souligné que leur parti est complètement légal et ont annoncé que, quoi qu’il se passe au Tribunal constitutionnel, ils lanceront leur campagne aujourd’hui à Bilbo. Les magistrats de la cour constitutionnelle devront se prononcer avant minuit, heure officielle du lancement de la campagne, sur les 133 listes annulées par le Tribunal suprême à la demande du ministère public. Parmi les candidatures interdites d’ANV, il s’en trouve sept d’importance: les listes municipales de Bilbao, Donostia et Vitoria Gasteiz, les candidatures aux diputaciones de Bizkaia, Gipuzkoa et Araba, et la liste au Parlement de la Navarre. La candidature d’Action Nationaliste Basque à la mairie de Pampelune n’a pas été annulée.
Jusqu’au 25 mai
Quant aux autres formations politiques, le PNV et le PSE démarreront leurs campagnes ce soir à Vitoria-Gasteiz, ville qui est à ce jour gouvernée par le PP avec le soutien extérieur des socialistes. Dans la province d’Araba, gouvernée tout comme la capitale par le PP, on attend un résultat assez serré entre les trois formations, ce qui promet des accords post-électoraux de gouvernance.
Le Parti Populaire a pour sa part choisi Bilbao pour lancer sa campagne, ville où la droite espagnole espère se placer en très bonne position derrière le PNV. Eusko Alkartasuna et la coalition écolo-communiste-abertzale IU-Aralar, ont eux aussi choisi la capitale de Bizkaia pour présenter leurs programmes. Pour eux ce sera un scrutin très spécial puisque EA, qui ces dernières années s’était présenté en coalition avec le PNV, se lance dans la course électorale en solitaire. Quant à IU et Aralar, c’est le cas contraire, car ils ont décidé de rassembler leurs forces dans ce scrutin dont la campagne se termine le 25 mai.
Concernant la Navarre, la droite représentée par l’UPN peut vivre ses derniers jours au pouvoir. L’éventuelle alliance progressiste entre le PSN, IU et la coalition abertzale Nafarroa Bai peut mettre fin au gouvernement de Miguel Sanz. De même à la mairie d’Iruñea-Pampelune où la très contestée Yolanda Barcina pourrait rendre son siège à l’opposition.
Quoi qu’il ressorte de ces élections, ce que l’on retiendra c’est une fois encore l’exclusion d’une tendance politique, celle de la gauche abertzale, dont les électeurs seront privés de leurs droits civiques, dont le droit au libre choix du vote. À moins que le Tribunal Constitutionnel ne décide du contraire.
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