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Le JPB > Sujet à la une 2007-04-06
"Il n’y a pas de volonté affichée pour l’euskara"
·Seaska, Biga Bi et Euskal Haziak manifesteront demain pour revendiquer plus de moyens pour l’enseignement bilingue

"On a du mal à suivre la logique de l’Education Nationale". Comme beaucoup de parents d’enfants scolarisés en filière bilingue, Nadia Michel a été au c¦ur des mobilisations de février lors de l’élaboration de la carte scolaire pour la rentrée prochaine. A l’école d’Irissarry où est scolarisé son dernier, un demi-poste d’enseignant de français avait été obtenu en 2003 pour renforcer l’équipe de 3,5 enseignants (2 en français et 1,5 en basque) encadrant 71 élèves. En 2007, ils seront au moins 75 dans la cour de l’école mais l’inspection académique vient de décider de reprendre le demi-poste octroyé il y a quatre ans. "Pourtant, les modes de calcul étaient les mêmes en 2003", fait remarquer la maman.

Evidemment elle regrette fortement cette situation. "Même dans de bonnes conditions, il est très difficile d’apprendre l’euskara, en particulier quand le seul contact avec la langue est le cadre scolaire", estime Nadia Michel. Ni elle, ni son mari ne sont bascophones mais leurs deux plus jeunes enfants ont intégré la filière bilingue publique d’Irissarry dès sa création en 1997. Si elle ne remet pas en cause l’enseignement en basque, la maman critique la valse des enseignants qu’a connue sa fille, d’où la succession de méthodes d’enseignement différentes et la difficulté de pérenniser l’apprentissage. "Les enseignants n’ont pas le temps de mettre les choses en place. C’est de la responsabilité de l’Education nationale. Ils ont les moyens d’améliorer ces situations", estime Nadia Michel.

Au lieu de cela, "il faut batailler à chaque rentrée et cela fait reculer les parents".

Et quand les classes sont surchargées, les résultats ne sont pas toujours à la hauteur. "Ma fille est entrée en sixième en septembre dernier, son bagage n’est pas suffisant pour intégrer la section bilingue, elle a pris l’option basque", indique Nadia Michel. Elle regrette cette situation car "c’est pas pour cela qu’on avait mis notre fille en bilingue". Selon elle, "il est dommage de mettre en place beaucoup de choses et de ne pas donner les moyens de les pérenniser".

Avec bon nombre de parents d’Irissarry, la maman sera dans les rues de Bayonne demain à l’appel de la plateforme Hiru Sareta. "Il est important de visualiser la mobilisation collective, de voir que la lutte est plus large que dans nos seules écoles".

Pour Josiane Libier aussi, la mobilisation de demain doit montrer aux pouvoirs publics et aux responsables politiques qu’une "réelle politique linguistique est indispensable". Pour elle, l’enseignement bilingue public "ne permet pas aujourd’hui d’être locuteur et de transmettre la langue".

"Il faut que les engagements de l’Office Public de la Langue Basque aillent jusqu’au bout et que l’Education Nationale joue le jeu", déclare la présidente de Biga Bai, l’une des trois composantes de Hiru Sareta, avec Seaska et Euskal Haziak.

Pour la fédération de parents d’élèves de l’enseignement bilingue public, l’apprentissage en euskara doit faire l’objet de "moyens spécifiques" pour éviter les rivalités avec l’enseignement en français et les doutes des parents face à un "système fragile et remis en cause chaque année".

Si "ouvrir 5-6 sections en primaire c’est bien", les difficultés dans le secondaire sont incontournables. "Il faut absolument assurer le nombre d’heures autorisées dans l’enseignement secondaire. On est aujourd’hui à 7h en basque dans les sections bilingues alors que les décrets parlent de parité horaire" fait remarquer Josiane Libier.

Demain, Hiru Sareta compte faire aussi bien que lors de sa première manifestation en 2004 où plus de 3000 personnes avaient parcouru les rues de Bayonne. Euskal Konfederazioa, la plateforme Eskolak Euskaldundu, LAB, AB, Batasuna, PNB, des élus du PS, les Verts appellent notamment à être à 15h devant la salle Lauga.



Seaska etEuskal Haziak déterminés
Alors que Seaska va ouvrir sa 22e ikastola à St-Martin-d’Arbéroue à la rentrée prochaine, la fédération continue de souligner le manque de moyens pour faire face à l’augmentation des effectifs. Elle s’est félicitée de l’attribution par l’Inspection académique de deux postes d’enseignants pour la rentrée prochaine mais cela ne suffit pas à désamorcer le conflit. Seaska estime ses besoins à 2,5 postes pour le premier degré et deux pour le secondaire. "On ne peut pas continuer ainsi. Chaque année, la différence entre ce qui nous est donné et ce dont nous avons besoin s’accroît", a commenté Isabelle Charritton. Les défenseurs des ikastola seront nombreux dans la rue demain. Ceux de l’enseignement bilingue catholique aussi. "Nous voulons montrer que nous n’allons pas accepter n’importe quoi", a prévenu Paxkal Bourgoin d’Euskal Haziak. La fédération estime à environ 5 postes le nombre de créations nécessaires dans sa filière. Et de rappeler le nombre croissant d’élèves refusés faute de moyens.


 
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