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Le JPB > Pays Basque 2007-04-06
Un détenu basque aurait été obligé de lécher son vomi et un autre aurait subi des attouchements
·Des détenus basques dénoncent le traitement particulièrement dur qui leur a été fait dernièrement lors des gardes à vue

Après avoir rompu la situation d’isolement suite aux cinq jours et cinq nuits de garde à vue sous le contrôle de la Garde Civile, Askatasuna a fourni un premier résumé sur les dénonciations de tortures faites aux détenus la semaine passée. A l’occasion d’une apparition avant-hier à Pampelune, Askatasuna a ajouté quelques détails qui confirment une situation qu’Endika Zinkunegi, le seul détenu remis en liberté, avait définie devant le juge comme "les cinq pires jours de ma vie". Dans la soirée un deuxième témoignage encore plus "cru" a été donné par l’un des derniers détenus : Sergio Garcia Lezkano.

Sa déclaration inclut nombre de graves agressions, dont deux épisodes particulièrement édifiants : "après lui avoir baissé le pantalon et le caleçon, ils lui ont mis un bout de bois dans l’anus, et autre chose de plus volumineux par la suite", explique Askatasuna.

Passage par l’hôpital

L’organisation politique ajoute qu’avant d’être emmené à Intxaurrondo, après la garde à vue, "et avec comme excuse des clés de menottes cassées qu’il fallait débloquer à la scie, il dut être emmené à l’hôpital à cause de ses blessures." Lezkano a aussi une marque au niveau de la hanche "de la taille d’un melon" et "il ne peut pas marcher", rajoute dans la note.

En dépit de cela, Lezkano comme Unai Lamariano et Joseba Gonzalez ont été emprisonnés en milieu d’après-midi avant-hier. Le premier est accusé "d’appartenance", et les deux autres de "collaboration".

Quelques heures avant, Askatasuna avait révélé à Pampelune une information exhaustive sur le traitement reçu par les prisonniers. Les pratiques habituelles comme "les coups", "le sac", "les provocations" ou "les menaces" ont été courantes dans le cas présent. Pour "les provocations" par exemple, il faut inclure l’obligation faite à Juan Karlos Herrador de lécher son vomi, comme il l’a rapporté. Itziar Agirre a pour sa part affirmé avoir été obligée de se dévêtir le haut du corps puis d’avoir subi des attouchements d’une partie des Gardes civils. Ce genre de pratiques sexuelles a déjà été dénoncé récemment par d’autres détenus comme Sebas Bedouret. Dans le cas de Joseba Lerin, la pratique "du sac" a aussi été très loin, comme le rapporte l’avocate Jaione Karrera au micro de la radio Info7 : "ils le lui ont mis de toutes les manières possibles et inimaginables : assis avec les bras attachés, enroulé dans une couverture,..."

Des coups incessants

Quant à la pratique des coups, c’est une constante dans les déclarations de tous les détenus. Lerin a témoigné qu’il avait reçu continuellement "des coups très forts sur l’épaule qui l’ont laissé bloqué et immobilisé", ainsi qu’aux testicules et à la figure. Le cas d’Arkaitz Agote est similaire. Lui qui a souffert précédemment d’une fracture de l’épaule a souligné avoir reçu des coups sur cette partie du corps. Les agressions physiques sur la personne de Zingunegi étaient aussi perceptibles lors de sa libération retransmise à la télévision, tant il boitait.

Les témoignages prêtés à ces sept citoyens basques pourtant séparés, ne sont pas seulement cohérents, mais ressemblent aussi beaucoup aux dénonciations faites par des détenus lors de rétentions passées. Coïncide, par exemple, la pratique imposée d’exercices physiques extrêmes comme des flexions ininterrompues. Herrador souligne qu’il a été forcé à rester 19h debout, et Joseba Gonzalez Pavon parle d’un jour entier.

Batasuna remarque dans une note la situation que traversèrent les personnes arrêtées et surtout celle de Sergio Garcia Lezkano, dont le témoignage "donne des frissons". La formation abertzale a fait savoir qu’elle voyait "ces tortures comme une manifestation de plus de la violence légale avec laquelle répond le gouvernement de Zapatero devant son manque de volonté pour aller vers le processus par voie démocratique."


 
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