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Le JPB > Pays Basque 2007-04-06
Les élus ont mordu à l´hameçon de RFF
·Le CADE et LAB appellent à un rassemblement le samedi 14 avril à 17 heures sur le pont Saint-Jacques à Hendaye

Le Collectif des Associations de Défense de l’Environnement et le syndicat LAB ont estimé hier que les élus du Pays Basque nord ont fait fausse route en appuyant la création de nouvelles voies TGV en Pays Basque.

Victor Pachon et Jeronimo Prieto ont tenu à démontrer par des chiffres que "la voie actuelle pourra largement faire passer les trains de voyageurs et de marchandises entre Bayonne et Hendaye" "même dans les hypothèses les plus invraisemblables".

Rappelant le rapport des experts Suisses qui trouvaient "optimiste" le tonnage fret présenté par RFF pour 2020 et jugeaient néanmoins que la ligne actuelle pourrait répondre à cette demande, Victor Pachon a estimé que la voie actuelle était suffisante sans même avoir besoin de travaux d’optimisation.

Le CADE et LAB s’insurgent en revanche de l’attitude de la SNCF qui "une fois le débat public clos et que RFF a carte blanche pour poursuivre son projet de voies nouvelles", communique par la voie de son directeur général Guillaume Pepy que les prévisions d’accroissement du trafic fret réalisées par RFF, se basent sur la création d’une autoroute ferroviaire entre Vitoria et Lille qui se heurte à un "casse-tête" pour la traversée de Paris. Ainsi les camions directement chargés sur des trains ne pourraient pas aller au-delà d’Orléans, enlevant au projet toute chance d’aboutir, et réduisant ainsi l’augmentation prévue par RFF, de moitié.

Idées reçues

Donc nul besoin de nouvelle saignée en Pays Basque selon LAB et le CADE. De plus, Victor Pachon et Jeronimo Prieto ont souhaité tordre le cou à des idées reçues sur la possibilité d’enterrer la ligne nouvelle. La grande majorité des élus s’est prononcée pour la création d’une nouvelle ligne, estimant d’une part que l’augmentation de trafic sur la voie actuelle créerait des nuisances importantes pour les riverains, et de l’autre, pensant épargner l’environnement en enterrant la nouvelle ligne.

Pour Victor Pachon, il est physiquement impossible d’enterrer une voie rapide depuis l’Adour jusqu’à Saint-Pée-sur-Nivelle. Donc la ligne passerait hors-sol de La Bastide, Lahonce, Villefranque, Mouguerre et Ustaritz jusqu’à Saint-Pée, selon le tracé. En deuxième lieu, il serait impossible de faire une ligne enterrée avec des tunnels au-delà de 5 kilomètres de longueur. "Au-delà des 5 km de tunnel la loi française interdit aux trains voyageurs et aux trains transportant des matières dangereuses de pouvoir se croiser" précise-t-il.

Ainsi, tous ceux qui ont cru à l’option Albisu (qui proposait une ligne enterrée sur tout le Pays Basque nord), ont été mal renseignés selon Victor Pachon qui estime que cette variante n’est pas faisable, "à moins de vouloir faire passer les trains de marchandises sur la voie actuelle, et le TGV sur les nouvelles voies". Une option qui se dessine de plus en plus clairement selon le CADE et LAB. Pour les opposants il n’y a aucun doute, la nouvelle ligne sera à terme exclusivement réservée aux voyageurs grandes lignes, qui ne s’arrêteront pas en Pays Basque dans leur majorité. "Pourquoi vouloir sinon réaliser de nouveaux records de vitesse pour le TGV?" a-t-il commenté, ajoutant qu’atteindre 574 km/h entre la gare d’Ustaritz et de Saint Sébastien est chose impossible.

Donc les opposants estiment que les élus de la couronne du BAB qui verraient passer le TGV sur leur territoire n’ont pas fait le bon choix en ne s’opposant pas à la création de nouvelles voies qui n’auraient aucune utilité pour les locaux, "si ce n’est d’être aux premières loges pour regarder passer les trains".

Même critique aux élus de la Côte, notamment ceux de la côte sud du Labourd, qui face aux chiffres alarmistes de RFF ont préféré se prononcer pour la création d’une nouvelle voie loin de chez eux. Mais pour le CADE et le syndicat LAB c’est un mauvais choix, estimant que de toute façon les marchandises circuleront sur la voie existante. "Et puisque tous les crédits iront à la nouvelle voie, les riverains n’auront aucun aménagement, aucune protection phonique pour réduire les nuisances de ces nouveaux trafics" estime Victor Pachon. A l’inverse, en optimisant la voie actuelle les crédits pour améliorer le quotidien des riverains seraient présents, selon les opposants.

Rassemblement

Les deux porte-parole estiment qu’il n’est pas encore trop tard pour changer la donne. Ils appellent à un rassemblement samedi prochain 14 avril sur le pont Saint-Jacques, où les opposants au TGV du Pays Basque sud viendront les rejoindre. De plus, ils ont appelé à la constitution d’un maximum d’associations dans les villages contre la création de nouvelles voies TGV, estimant que "les élus deviennent plus clairvoyants lorsqu’une association locale se met en place".


 
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