Pour gagner des voix, Jean-Luc Mélenchon veut éclairer le débat
Marc DUFRECHE
Jean-Luc Mélenchon, ancien ministre délégué à l’enseignement professionnel sous le gouvernement Jospin, était mercredi soir en meeting au Boucau. Rallié à Ségolène Royal, malgré une vision personnelle plus à gauche, Jean-Luc Mélenchon venait défendre la candidate et le programme socialiste pour les présidentielles d’une part, mais aussi soutenir Espilondo et Martin dans leur campagne pour les législatives.
Avant son rendez-vous avec les sympathisants à la salle Apollo, le sénateur de l’Essonne tenait une réunion dans le local du PS du Boucau. Il a commencé par rappelé qu’il "n’était pas à son premier voyage au Pays Basque et qu’il commençait à bien le connaître". Entrant directement dans le vif du sujet des présidentielles, Mélenchon est revenu sur les "derniers jours d’une campagne un peu déconcertante", expliquant cela par le fait que nous étions "en plein changement d’époque avec le changement de génération politique, ainsi que le nouveau rapport à la média sphère (principalement internet)".
Malgré cette difficulté à capter l’attention de la population, l’objectif du PS à l’approche du premier tour reste selon Mélenchon "d’aller chercher ceux qui n’ont pas pris de décision, mais aussi ceux qui en ont pris une,... la mauvaise." Pour y arriver le sénateur souhaite retenir l’essentiel, "un pays qui se cherche, au milieu d’enjeux compliqués comme la mondialisation, les enjeux sociaux,..." et "éclairer, faire la lumière, faire comprendre" aux gens le programme socialiste.
Campagne superficielle ?
Mélenchon ne croit d’ailleurs pas à "une campagne superficielle" et souhaiterait un "débat contradictoire" d’avant premier tour. Une manière de mettre face à face des programmes différents notamment sur l’emploi : "nous sommes pour le retour du CDI comme norme contrairement à Sarkosy qui propose son CNE et un contrat unique"; ou bien sur l’Europe : "nous voulons discuter d’une nouvelle solution et non pas imposer un mini traité comme le veut le candidat UMP."
Sur son rattachement à Ségolène Royal, alors qu’il était auparavant bien plus à gauche que la candidate, Jean-Luc Mélenchon estime cela tout à fait normal, expliquant qu’il est "surprenant pour l’extérieur la liberté qui existe à l’intérieur du PS". Rajoutant qu’en cas de victoire, il compte bien "voir une union de la gauche au gouvernement" en compagnie bien évidement des communistes.
Au jour d’aujourd’hui Jean-Luc Mélenchon pense que le PS "s’est plutôt bien sorti de la campagne jusque-là" malgré l’effet Bayou "à qui il faut prendre trois points". Avant de se rendre à Pau le lendemain (hier), Mélenchon a d’ailleurs adressé un petit message personnel au candidat de l’UDF, il ne lui reste plus qu’à comprendre ce qu’il dit."
La réunion s’est terminée sur une question à propos du nouveau système d’indemnisation des députés français qui passe de 6 mois à cinq ans dégressif lorsqu’ils ne sont pas réélus. Même si le sénateur de l’Essone ne semblait pas au courant de ce changement, il a quand même donné son sentiment : "je suis pour ce genre de revalorisation car le travail des élus est difficile,... mais une telle mesure doit être prise en corrélation avec une meilleure indemnisation des chômeurs."
Réunion PS à Espelette
La section socialiste de Cambo organise une réunion publique mardi 10 avril à 19h à la Mairie d’Espelette dans le cadre de la campagne des élections présidentielles. Toutes les personnes intéressées sont les bienvenues lors de cette réunion publique, animée par Sylviane Alaux, conseillère régionale d’Aquitaine, pour échanger autour du pacte présidentiel proposé par Ségolène Royal.
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